#il me reste à peine pour un resto
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Évidemment que toutes les lignes de la caf sont saturées depuis ce matin.
C'est pas comme si c'était marqué que mon problème est réglé et qu'ils ne m'ont pas donnés mes 1400€ d'APL bloquées depuis septembre... aka, 8 mois sans aides. Svp je fais partie de la population précaire.
#jezatalks#j'ai recalculé#mon max de chomage couvre pile poil mes dépenses mensuelles#aka loyer + courses+ gasoil+ mutuelle+ internet+ eau + cours de japonais#il me reste à peine pour un resto#genre 20€#ok les cours de japonais ont fait monté mes dépenses mensuelles#mais ??? c'est le seul à côté que je me permet
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Jai vraiment ce truc assez débile où j'ai peur de décevoir les gens. Genre admettre à mon psy que je suis en rechute pour le moment.. j'ai peur qu il soit déçu alors qu'en fait ça change pas sa vie. C'est ma vie. C'est moi qui suis un peu déçue. Je suis même pas déçue en vrai. Je me dis plutôt que ce serait bien que je me reprenne le plus vite possible car c'est tellement dur de se lancer... la motivation vient dans l'action... alors l idéal serait que je me reprenne apd d aujourd'hui.
Le 4/07 j'ai bu un verre de champ. Le 5/07 une quinzaine de bière voire plus + cocktails + rhum. Le 8/07 une bière et 1/2 bouteille de vin blanc. Le 9/07 un whisky sour + trois 33. 11/07 une quinzaine de bières + fumer chichon. 12/07 j'ai tellement bu que black out et ma pote m'a expliqué qu'à la fin je buvais du rhum à la bouteille. 16/07 quelques bières avec un gars de l'hôpital de jour qui a aussi un alcoolisme puis 2 verres de vin au resto avec mon parrain. Hier, 1 verre de vin blanc et j'ai terminé les x gramme de chichon et j'ai bcp pensé au speed qu'il me reste dans mon tiroir.
Honnetement. Je guette la coke. J'y pense très souvent. Pas sûre de résister si l'occasion se présente. Alors je fais de mon mieux pour ne pas me retrouver dans une telle situation.
Sérieusement mon psy qu'est ce qu'il en a foutre. C'est à moi de m'en foutre. Genre mon comportement est mega toxic mdr sérieux c'est quoi ça. C'est rien à côté de ce que je traversais il y a à peine 2 mois (minimum 1 bouteille de vin blanc par jour + tout ce qui etait snifable/fumable + des afters qui duraient 2-3jours, 2-3 black out par semaines etc). Je suis en train de vriller. c'est déjà beaucoup beaucoup beaucoup trop...
Aussi je me rends compte que je me fais du mal. Comme pour me punir. De tout le mal que j'ai subi. Triste mais j'ai le pouvoir de changer ça.
Ce qui me rassure c'est d'en être consciente. Être consciente de ça, d'après moi, laisse plus de place à ma capacité d'action. If that makes sense.........
Yooooo
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MCL LL Chapter 10 Answers/Walkthrough
Here are my answers (in French, but Google translation works wonders for this) for chapter 10 with how much love increased/decreased, where to find Auntie and the outfits for the 3 illustrations. Everything is under the cut, I hope it can help ♥
UPDATED ! All good answers have their lovo next to it now. Have fun !
Cost : 1156 APs (1106 APs if you refuse to see Marina)
LI : Nathaniel
Auntie seen : Yes.
Outfits :
Stripped shirt : Nina
Black outftif : Dan
Purple top : Eric
ROSALYA
Qu’est-ce que c’est que ce plan… ? J’espère que… Oui, j’espère qu’il n’a rien fait de trop impulsif… Il avait pourtant l’air d’aller bien, la dernière fois que je l’ai vu. -5 avec Alexy Ne t’en fais pas, je suis sûre que tout va bien. Il y a sûrement une bonne explication à tout ça. +5 avec Alexy
ALEXY
Vous seriez surprises du nombre de rencontres qu’on peut faire en un mois, avec cette appli… Ça ne tourne pas trop en rond ? Je ne doute pas que c’est amusant, mais une vraie relation ne te manque pas ? -5 Du moment que vous êtes tous clairs sur le fait que vous n’êtes pas exclusifs, tu as bien raison de t’amuser un peu. +5
... Mais je ne serais pas surprise que Rayan ait quelque chose à se reprocher. Je ne suis pas certaine qu’il connaisse les limites… Parce que, pour l'instant je n’en sais rien du tout ! Comment je pourrais me permettre de juger alors que je n’étais pas là ? +10 Mais je ne peux pas croire que Rayan soit coupable de ce dont on l’accuse. -5 Rosalya
RAYAN
"Si ça t’agrée, passe quand tu veux, je ne bouge pas de chez moi, de toute façon. Rayan" (Le pauvre, il doit être au trente-sixième dessous. J’aurais dû l’appeler moi-même. Mais je n’osais pas…) → Aller chez lui. (Je n’ai pas forcément envie de le voir en ce moment… Et puis qu’est-ce que c’est que cette histoire de service ?) → Passe la scène.
1/ (Optionnel) Va retrouver Rayan chez lui : Aller dans la Rue des Magasins.
RAYAN
"Si ça t’agrée, passe quand tu veux, je ne bouge pas de chez moi, de toute façon. Rayan" (Le pauvre, il doit être au trente-sixième dessous. J’aurais dû l’appeler moi-même. Mais je n’osais pas…) → Aller chez lui. (Je n’ai pas forcément envie de le voir en ce moment… Et puis qu’est-ce que c’est que cette histoire de service ?) → Passe la scène.
Elle ne recule vraiment devant rien… Et elle est en train de réussir son coup, je dois dire… Ce n’était pas exactement ça. En fait, elle voulait que je témoigne contre toi, lors de ton futur procès. → Neutre. Oh… Rien de précis… Elle voulait juste me mettre au courant avant tout le monde, étant donné qu’on se connaît. → Neutre.
Est ce que tu t’es déjà sentie agressé par mon attitude ? Rayan… Je crois que tu ne te rends pas compte de certaines choses. Tu ne vois peut-être pas le problème… -10 Non. Certes, tu n’avais rien d’un prof… conventionnel. Mais personnellement, je n’ai jamais eu de problème avec ça. +10
Non le pire, c’est les gens que tu pensais être des amis et qui ne veulent plus t’adresser la parole. Murielle, par exemple… Rayan… il faut que je sache. Et sois franc avec moi. On est d’accord que tu n’as rien à te reprocher, hein… ? Mon pauvre… Tu ne mérites pas ce qui t’arrive ! Tu n’es pas un pervers, je le sais. → Neutre.
Et je ne l’ai pas vue depuis… C’est Culann qui m’a mis au courant de l’accusation plus tard… Je… je ne comprends pas… Rayan, tu m’as aussi dit que tu allais "régler ça à ta manière"… Je t’avoue que je ne suis pas sûre de vouloir comprendre ce que ça impliquait… -5 Hum, oui, pourquoi pas témoigner, après tout. C’est vrai que je peux attester que tu n’avais même pas réalisé ses sentiments. +5 Rayan… Je ne peux pas juger ce qu’il s’est passé… Je n’étais pas dans ton bureau avec vous… → Neutre.
Je reste persuadé que ses avocates lui ont monté la tête. C’est tellement un beau coup de pub, pour elles ! Non, Priya n’est pas comme ça ! Tu l’as bien vu quand on a aidé Castiel… elle veut faire les choses bien. → Choix additionnel. C’est… une accusation assez lourde. Mais c’est vrai que, pour elles, c’est une aubaine, cette affaire… → Neutre.
Choix additionnel : Non, non... bien sûr. Ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais sa patronne... Cette Renata Dautzenberg... Hum, c'est vrai qu'à moi non plus, Renata ne m'inspire pas trop confiance. J'ai du mal avec elle. Non, je ne crois pas non plus. Elle est dure. Mais Priya l'admire pour son intégrité. Et moi, je crois Priya.
Je ne peux plus mettre les pieds sur le campus, et comme elle te connaît, peut-être qu’elle t’écoutera. Je suis désolée, mais il n’est pas question que je me mêle de ça. Tu m’en demandes trop, là. Et c’est vraiment une très mauvaise idée. → Passer la scène. Hum… Je vois ce que tu veux dire. Et si tu dis vrai, ça permettrait peut-être de mettre fin à tout ça sans heurts. Je vais essayer. → Voir Marina.
2/ (Optionnel) Trouver Marina sur le campus : Aller à la bibliothèque universitaire.
MARINA
Et je ne tiens pas plus que ça à revenir sur ce qui s’est passé. Ce n’est pas facile. Ça ne t’a pourtant pas gêné, quand il s’agissait de faire suspendre Rayan, non ? Et je pense qu’on sait toutes les deux pourquoi… Je comprends… Et je ne veux surtout pas remuer le couteau dans la plaie… +5
Crois-moi, moi aussi j’aurais voulu que les choses se passent autrement. J’imagine bien que tout ça ne doit pas être facile à vivre. Je sais très bien comment peut être Rayan. Mais je sais aussi qu’il n’a pas mérité ça. -10
Je voudrais qu’on arrête cette conversation ici. J’ai du travail… et beaucoup de mal à me concentrer. Il voulait seulement parler en terrain neutre. Il est complètement détruit, et il aimerait comprendre d’où viennent ces accusations. Oui, je comprends. Je voulais simplement tenter de comprendre et aider d’une façon ou d’une autre. → Neutre.
NINA
Disons que c’est mon interprétation. En tout cas, tu es courageuse de t’être lancée comme ça. +10 Je comprends que ce soit douloureux, mais tu ne te sens pas un peu soulagée, quand même ? → Neutre Il aurait pu avoir plus de tact quand même ! J’ai bien envie d’aller lui dire deux mots…
3/ Va au magasin de vêtements de Leigh.
NINA
Tu crois que je retrouverai l’amour un jour ? Mais bien sûr ! Raphaël ne te méritait pas, voilà tout. Tu l’oublieras plus vite que tu crois. -10 Mais, Nina… ce n’était pas de l’amour, ça. C’était un coup de cœur à sens unique. Ça n’a rien à voir. +10
=> ILLUSTRATION NINA.
→ Tata est au studio d'enregistrement après avoir validé l'objectif.
4/ Rentre au Cosy Bear Café.
5/ Rentre chez toi.
NATHANIEL
Et tu es toujours aussi magnifique, avec toutes ces rides ! J’en ai, de la chance. Tu crois vraiment que c’est le moment de plaisanter ? Je n’ai pas envie de rire, moi ! Je suis tellement heureuse de te retrouver que je veux même bien faire semblant de trouver ça drôle… → Neutre ou Positif.
... Je te préviens, je ne suis pas certaine d’être là à ton retour, la prochaine fois que tu me fais un coup pareil… -10 Je ne veux pas que tu y retournes. J’ai eu bien assez peur pour toute une vie !
6/ Rentre dans le café.
7/ Va retrouver Dan dans la rue générale.
DAN
À ce sujet, dites-moi… Vous ne vous sentez pas à l’étroit, parfois, entre les murs de votre café ? Non, le Cosy Bear me va bien comme il est. Je ne l’imagine pas autrement. C’est vrai que c’est un peu petit. Mais j’aime à penser que ça fait partie du charme. +5
Vous savez que, dans les affaires, j’accorde beaucoup d’importance à l’instinct ! Je suis désolée, Dan… mais c’est un peu soudain. Et je crois que les choses me vont bien comme elles sont. -20 Et bien… OK, bingo ! Allons-y, Dan ! Vous avez raison : ce monde nous appartient, prenons-le ! +20
=> ILLUSTRATION DAN
8/ Retourne au Cosy Bear Café.
NATHANIEL
J’aurai assez de preuves pour le foutre à l’ombre pendant quelques siècles… Je serai contente de savoir que tu en as fini avec toute cette histoire, en tout cas… -5 Et qui te dit que ce n’est pas toi qui vas tomber dans un piège ? Je n’aime pas ça…
... Sans compter que le timing n’aurait pas pu être pire… Je me réjouissais vraiment de notre sortie de ce soir. Enfin… tu as intérêt à me revenir entier, parce que je n’ai pas renoncé à notre soirée spéciale ! +10
9/ Va au restaurant avec Eric.
ERIC
... Et j’essaie de me mettre en retrait parce que je sais que, lui comme toi, vous ne ménagez pas votre peine. Mais ce n’est pas toujours facile. +10
Mais tu peux comprendre que parfois, j’en ai assez et je voudrais avoir la priorité, non ?
De fait… ça fait des années que je n’avais pas honoré un resto chicos de ma présence… Je suis désolée pour toi… Je comprends, c’est pareil pour moi, toutes mes pensées sont fixées sur quelqu’un d’autre ce soir. Je vois… En tout cas, je suis bien contente que notre soirée ait pris ce tournant surprenant. Profiter du présent, c’est ce qu’il y a de plus important, non ? +10
=> ILLUSTRATION ERIC
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Adèle Haenel, Florence Foresti et ma réponse à Lambert Wilson
Suite au César de Polanski, consacrant celui-ci meilleur réalisateur de l'année pour son film J'accuse, de nombreuses déclarations plus ou moins gênantes (et c'est un euphémisme) ont été émises par des gens plus choqués qu'une actrice ait pu se lever lors d'une cérémonie plutôt que par le fait qu'un adulte a drogué une fille de 13 ans avant de la violer. Parmi ces gens qui devraient sérieusement remettre en question leur hiérarchie de valeurs morales on peut citer notamment Jean Dujardin qui veut quitter la France (ça alors, quel drame), Jean-Michel Blanquer qui résume plusieurs accusations de viol à un simple défaut ou encore Fanny Ardant qui s'exclame "Vive la liberté" comme si on parlait d'une joyeuse partouze au milieu des roses et des papillons et non pas de pédo-criminalité.
Mais celui qui a fait sortir ce tumblr de l’hibernation dans lequel il se complaisait depuis plusieurs c’est Lambert Wilson qui a dit plein de choses auxquelles j’ai eu envie de réagir.
« Je suis très en colère, c’est n’importe quoi : si on estime qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le fait que Polanski ait des nominations, alors on ne vient pas. »
Oui mais tu vois, ça me pose un problème ça Lolo. Parce que ne pas venir c’est un non-choix pour une victime de viol ou d’agression sexuelle. Pour prendre l’exemple d’Adèle Haenel, actrice c’est son métier. Les cardiologues vont à des congrès de cardiologues, les avocat.e.s vont à des congrès d’avocat.e.s, les footballeurs vont à la Coupe du Monde et les Actrices vont aux Césars, qui sont ce qu’ils sont, mais qui sont l’opportunité professionnelle de se montrer dans un milieu où c’est capital, aussi problématiques soient-ils. Et c’est pas parce qu’elle a été violée et que par conséquent de manière assez saine la nomination de Polanski la débectait, qu’elle a moins le droit d’être aux Césars que toi. Certes, elle aurait pu aller au resto entre potes ou faire du tricot chez elle drapée dans une tour d’ivoire de dignité, mais elle avait peut-être juste envie d’être là. Choisir entre sourire gentiment et fermer ta gueule, où se terrer chez toi et s’exclure de ton milieu professionnel aussi imparfait soit-il, ben c’est pas un choix, c’est juste de la merde.
Je vais te donner un exemple personnel, Lolo, pour que tu comprennes bien. On ne parle pas d’un viol, certes et c’est important de le préciser parce que j’aurais pas pu faire pareil si j’avais eu un réel trauma et je n’ai pas la souffrance d’une victime de viol qui va avec. Rien que ça, c’est très désagréable à écrire, mais ça reste une bonne illustration.
Il y a quelques années, un de mes chefs m’a touché les fesses de manière au-delà d’inadaptée et non-consentie. J’en avais parlé à mes collègues qui avaient eu des réactions plus au moins convenables, plutôt dues à une certaine ignorance et à une culture du viol omniprésente qu’à de la méchanceté. Quelques semaines plus tard, ce type nous a tous invité à un barbecue chez lui. Et alors là, j’ai été emmerdée. J’ai été emmerdée parce que ce type me dégoutait, que je le méprisais profondément et que je me disais qu’aller chez lui après ce qu’il avait fait, ça serait pas très digne, et en tant que féministe qui plus est. Mais il y a truc qui m’emmerdait encore plus. C’est que mes collègues, je les appréciais, que j’avais bien envie de passer une soirée avec eux, et que je trouvais injuste de me retrouver toute seule chez moi, alors que c’est moi qui avait eu droit à la main aux fesses, alors que les autres allaient passer un bon moment. Donc, j’y suis allée, et j’ai eu la satisfaction de ne pas avoir subi de double-peine en restant terrée chez moi. Mais quelque part, j’ai quand même subi le versant inverse à savoir d’être sympa avec quelqu’un qui m’avait manqué de respect, et une part de moi se sent toujours coupable d’y être allée. Je n’ai bien sûr pas eu le courage de sortir de ce non-choix à l’époque comme l’a fait Adèle Haenel avec tellement, tellement, tellement de classe…
Enfin bref, un de mes collègues m’a demandé
« Mais du coup, pourquoi t’y vas, si t’es la victime, ça veut dire que tu cautionnes et que c’est pas si grave ? »
Ce à quoi j’ai répondu
« Mais du coup, pourquoi, vous vous y allez, ça veut dire que vous cautionnez et que c’est pas si grave ? »
Il n’a rien trouvé à redire.
Et à mon avis, plutôt que de pointer du doigt le choix courageux d’une femme qui n’aurait jamais du avoir à le faire, la question que tu devrais te poser Lolo est celle-ci :
Comment ça se fait que toi et ton milieu avez laissé Polanski se gaver de gloire et d’honneur dans l’impunité et la complaisance la plus totale ? Comment vous osez défendre ces crimes ignobles et encore vous regarder dans la glace ? Comment vous osez vous balader de plateaux TV en plateaux TV à chaque que vous faites la promo d’un film, en nous parlant de votre sensibilité, du rôle qui fait ressortir votre part de féminité, de vos belles valeurs humaines ou de je-ne-sais-quelles foutaises tout en défendant ce type ??? Pourquoi un type s’est permis un « Bravo Roman » complètement provocateur et indécent derrière une victime de pédophilie, ce qui n’a pas manqué de générer sa réaction ???? Bah oui. « On se lève et on se casse »
La honte est en train de changer de camp Lolo, et au lieu de blâmer les victimes de faire les choix qu’elles peuvent et de dénigrer une femme bien plus respectable que toi, je te suggérerais d’entamer une profonde remise en question, parce que le vent est en train de tourner.
"Je parle de gens que j'aime énormément, mais oser évoquer un metteur en scène en ces termes... Parler d'Atchoum, montrer une taille... Et en plus, qu'est-ce qu'on va retenir de la vie de ces gens par rapport à l'énormité du mythe de Polanski ? Qui sont ces gens ? Ils sont minuscules"
Personnellement, je retiendrais d’Adèle Haenel sa prestance, son charisme, son analyse brillante du problème lors de différentes interviews, rien à rajouter par rapport à la brillante Virginie Despentes et à sa tribune. En ce qui concerne Florence Foresti, c’est une nana qui a suffisamment fait sa place pour toucher un cachet indécent et se permettre quand même de se barrer si quelque chose ne lui plaît pas, et ça fait du bien…. Pas si minuscule que ça
Mais au-delà du geste d’Adèle Haenel et de la tribune de Despentes qui rentreront dans l’histoire, ça veut dire quoi minuscules ? Pour moi ces propos de Lambert Wilson reflètent l’arrogance absolue de ce milieu. Si Haenel et Foresti sont minuscules, nous simples mortels anonymes on est quoi ??? Les femmes qui ont manifesté hier sous les coups de la police, elles sont qui ??? On est tous des êtres humains, en fait Lolo, il n’y a personne qui est minuscule. Roman Polanski sait tenir une caméra et saisir une émotion, c’est bien, la culture c’est important, mais ça ne lui donne pas un pouvoir quasi-divin. Il y a des gens tout aussi utiles à la société et potentiellement moins destructeurs que lui. Comme si à chaque fois que tu faisais des très bons films t’accumulais des points viol, qui te donnent le droit d’agresser sexuellement les autres. Ben non, personne est minuscule et personne n’est intouchable.
"Cette espèce de politiquement correct, je trouve que c'est du terrorisme, compare-t-il. En plus, c'est bête ! On se dit 'mais où sommes-nous ? Qui sont ces gens ?' Ça m'a choqué, j'ai trouvé qu'on était minables. Il y a cette espèce de tribunal, de lynchage public que je trouve absolument abominable."
On va passer sur l’indécence de parler de terrorisme ici. Quant au lynchage il est peut-être lié au fait que les gens ont un minimum d’humanité, qu’ils sont choqués par la pédophilie et par les mauvaises excuses qu’on lui donne ?
Polanski a joui d’une liberté qu’il ne méritait pas pendant des années, a été couvert de gloires et d’honneurs, a pu faire sa petite vie de famille, ce qui a sans doute du être beaucoup plus compliqué pour les femmes auxquelles il a fait du mal. Le « lynchage » est proportionnel à l’impunité dont ce mec a bénéficié pendant des décennies et avant de critiquer celui-ci, peut-être faudrait-il en avoir quelque chose à faire de la cause.
“Moi, ce qui me met hors de moi, c’est que, quand je lis le texte de Samantha Geimer [la seule victime, américaine, de Roman Polanski reconnue judiciairement], elle le défend ! Elle considère qu’il est une victime de cette diabolisation. Elle lui a pardonné depuis très longtemps” avance encore l’acteur avant d’évoquer le soutien de Fanny Ardant le soir même de la cérémonie. “Je donne une médaille, 45 médailles, à Fanny Ardant, quand elle dit ‘Je suis contre la condamnation et je suivrai Roman Polanski jusqu’à la guillotine’. Je dis ‘Merci Fanny !’”
Ecouter la parole des victimes que quand ça nous arrange… Magnifique.
Je vais te dire ce que je pense de tout ça, Lolo. Et pour cela, t’inquiète pas on va prendre l’hypothèse statistiquement absurde que toutes les autres accusations prescrites visant Popol sont fausses. Donc que toutes les femmes qui l’accusent sont des menteuses, et que celui qui dit la vérité est le mec dont on sait qu’il est capable de droguer une gamine de 13 ans pour la violer. J’ai vraiment du mal à y croire, Lolo, perso, et quand j’entends Charlotte Lewis dire que ça a détruit ça vie de raconter ce qui lui est arrivé, ça me brise les tripes. Peut-être devrais tu regarder son interview à elle aussi Lolo? Mais admettons..
Tu vois, Lolo le monde n’est pas fait que de relation interpersonnelles. Dans de nombreuses situations, il y a un troisième acteur qui intervient, et c’est la société dans son ensemble. C’est selon ce principe, que dans les pays qui ont une justice qui tient la route, le procureur peut décider de poursuivre certains crimes même sans plainte de la victime.
Pour que tu comprennes bien, je vais te donner un autre exemple, qui est celui du secret médical, pour bien faire comprendre la problématique
Si un jour tu viens me consulter Lolo et que tu me demandes de pas dire un truc à ton banquier, ben naturellement je ne lui dirai rien parce que je soumise au secret médical et que si je dis quelque chose ben tu peux me poursuivre en justice et à juste titre.
Si maintenant, Lolo, tu viens me voir et me dire que je peux appeler ta banquière pour lui donner une info, est-ce qu’à ton avis, j’ai le droit de le faire ?
Eh ben NAN !!! Et tu sais pourquoi Lolo ? Ben parce que même si toi t’es plein aux as, et que tu en as rien à carrer que ta banquière sache que tu as un problème de santé parce que t’es assez riche pour y faire face et que du fait de ton statut d’acteur tu es un peu mythique, il est possible que la même banquière contraigne la m��re célibataire qui ne gagne pas sa vie aussi bien que toi à « être d’accord » aussi pour que je lui passe un coup de fil.
En d’autres termes, le patient ne peut délier un médecin du secret médical pour que celui-ci reste un fondement sociétal solide, protégeant le patient qui va voir son médecin mais aussi tous les patients potentiels du monde.
Et selon moi, là c’est un peu pareil. Dans une relation interpersonnelle entre une victime et un violeur interviennent de nombreux biais tel que l’argent, l’âge, la position d’autorité et le prestige des deux personnes, le niveau de vulnérabilité de la victime, son état psychique, la présence ou non d’un état de stress post-traumatique, l’entourage, la réaction de la police… A ce titre, il semble très difficile voir inhumain de laisser porter à la victime seule, le poids de décider si oui ou non le violeur mérite une condamnation. La justice est aussi censée apporter une réponse objective, dénuée de toute pression, autant pour la victime que pour la société. Et la justice américaine poursuit toujours Polanski à ce jour.
Si Samantha Geimer a décidé de pardonner à Polanski, c’est super. Si ça lui a permis de se reconstruire c’est parfait. Elle a également le droit de défendre Polanski et de donner son avis sur la question et aussi le droit que tous les médias du monde lui foutent la paix. J’ai lu son interview la plus récente que vous pourrez retrouver ici.
Pour autant, cela reste son avis, et ce n’est pas à elle de décider si oui ou non, on doit pardonner à Polanski, tout simplement parce que ça n’implique pas qu’elle. Cela implique aussi les autres victimes connues ou pas du réalisateur, cela implique les victimes dans les milieux du cinéma, du sport ou autres et l’importance qu’on risque de leur donner ou pas si on glorifie Polanski. Cela implique l’impulsion qu’on veut donner à la société de demain. Et outre Polanski, qui effectivement est à présent un pépé de 86 ans qui a fait cela dans un monde où cela était normalisé, comme l’explique Samatha Geimer, il faudrait se poser la question de savoir POURQUOI c’était normalisé ? Le viol est quelque chose ayant des capacités de destruction massive et l’a toujours été, donc POURQUOI était-ce si normal de violer, encore une fois pourquoi cette impunité ? Et pourquoi ce César qui prouve que manifestement le monde du cinéma n’a aucune envie que ça change ?
Rappelons aussi que Polanski n’a jamais réellement éprouvé de remords pour ce qu’il a fait, il suffit de regarder cette interview complétement surréaliste.
La société, selon moi, est en droit de vouloir se protéger d’un type capable de faire ce que Polanski a fait, et brandir Samantha Geimer en étendard visant à faire oublier toutes les autres accusations, les actes de Polanski et le fait que celui-ci n’ait jamais exprimé de remords, est à mes yeux malhonnête intellectuellement Lolo.
Quant à Fanny Ardant, brandie elle aussi en étendard, parce que c’est une femme, je me fous de ce qu’elle pense en fait. Fanny Ardant a été actrice pendant des années dans ce milieu dont j’ai déjà largement critiqué les travers et où les femmes actrices, si elles désiraient survivre dans ce milieu dominé par des hommes producteurs et réalisateurs, devaient intérioriser une forme de misogynie. Il suffit de voir ce message d’un directeur de casting qui a fait le tour du web. Le mec dit quand même grosso modo : « tu as ouvert ta gueule et tu vas le payer ». D’autres actrices, comme Catherine Deneuve, ont également défendu Polanski.
Je ne jette pas la pierre à ces nanas-là quelque part, je pense que cela n’a pas dû être simple tous les jours. Mais, encore une fois le vent tourne, et ce qui a été intériorisé par leurs ainées ne doit pas empêcher les femmes de notre génération d’avancer.
Voilà, je suis sortie de mon hibernation parce qu’au-delà des propos de Lambert Wilson, j’avais envie d’apporter quelques réflexions à ce sujet sensible. J’ai encore une thèse à écrire cependant, mais pense reprendre le tumblr en octobre. Malgré ce César dur à avaler, je pense qu’il faut retenir le positif et le fait que le vent est vraiment en train de tourner. A nous de rester suffisamment fortes, pour tenir face au mépris qui nous est adressé, comme Adèle Haenel, qui à son tour est devenue un mythe et qui à l’âge de 86 ans se sera payée le luxe d’être en plus une belle personne.
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Jour 31, 32 et 33 - 19 20 et 21 février Phnom Penh : retrouvailles et boustifailles
Nous nous sommes levés tôt pour nous rendre à la compagnie de bus pour leur expliquer notre problème de devise. Ils sont rodés. J’avais même pas fini d’expliquer le problème que la nana de l’accueil, antipathique au possible, me pointe du doigt un monsieur qui nous échangera des dongs contre des dollars. On s’attendait à ce qu’il profite de la situation et au final, le taux de change n’est pas si terrible, pas fameux mais acceptable.
Nous montons donc le bus direction le Cambodge. Dès la montée, l’hôte nous demande nos passeports et 35$ chacun pour le visa. On sait que le visa est à 30$ mais on a pu lire sur les avis de la compagnie de bus que les 5$ supplémentaires sont pour l’hôte qui se charge d’obtenir notre visa à notre place. Ce qui évite l’attente à la frontière et que les douaniers essaient d’obtenir encore plus. Clairement c’est du racket mais on n’a pas envie de se battre et ils font au moins l’effort de le présenter comme un service payant et non comme un évident bakchich. Nous avons pris donc exactement 70$ et pas un de plus. On a bien fait parce qu’il commence à nous expliquer qu’ayant un E-visa à l’origine, il faut payer 4$ de plus. On lui explique avec nos petits yeux désolés que nous n’avons pas assez. Il nous rassure et nous joue les grands princes en nous expliquant qu’il va avancer la somme et qu’il nous arrêtera à un ATM dès que nous serons arrivés au Cambodge pour qu’on le rembourse. On négocie un peu mais toutes les personnes du bus ont payées sans broncher et je suis déjà toute rouge d’essayer de négocier donc je me vois mal faire un scandale. Au final, on sera chanceux parce qu’il aura complètement oublié son histoire de 4$ donc nous arriverons à Phnom Pen en payant 35$ chacun et en traversant la frontière comme dans du beurre. A part un contrôle des empreintes, il ne s’est rien passé même pas la fameuse visite médicale payante (encore une arnaque bien entendu, il s’agit à priori d’un simple contrôle de la température corporelle) depuis le début du Coronavirus.
A notre arrivée nous avons pris notre premier Tuk tuk pour rejoindre nos copains Marion et Florian. Je trouve ça super comme mode de transport. Tu es à l’ombre (note d’Arthur : dis ça à ma jambe droite…) et tu as de l’air frais. Il y a moins de scooter qu’au Vietnam mais plus de voiture. La circulation est moins dense mais semble moins organisée d’une certaine façon.
Le soir, nous rejoignons sur un rooftop (pour prendre un peu de hauteur) des copains de Marion, Lucie et Yann, eux aussi en tour du monde. Nous sommes maintenant 6 à découvrir les rues de la capitale cambodgienne. Nous admirons la ville en sirotant nos premières bières. Grâce à Arthur qui a été la cible de pigeon ayant des désordres intestinaux (note d’Arthur : comprendre “je me suis fait recouvrir de mer*e”…), le manager nous offrira une seconde tournée gratuite. Nous avons ensuite été manger dans un restaurant où les pâtes sont faites à la main devant nous. Hmmm c'est délicieux.
Pour l'instant j'ai encore la manie de tout comparer avec le Vietnam : les hôtels, les routes et le rapport qualité prix étaient beaucoup mieux au Vietnam. Mais les gens semblent beaucoup plus souriants et aidants au Cambodge.L'essentiel reste que la nourriture est excellente dans les deux pays. Petit bémol, nous nous attendions à ce que ce soit moins cher au Cambodge mais au final c'est bien plus cher et notre budget prévisionnel explose. Tant pis, nous rejoindrons peut être plus rapidement le Laos.
A Phnom Penh, nous partageons une grande chambre avec Marion et Florian. Leur façon de faire le ménage est un peu particulière puisqu'il pousse la poussière dans les coins mais la terrasse est très agréable. On profite du petit balcon pour papoter un peu et pour jouer aux dés avant d'aller se coucher en profitant de l'air moins lourd du soir. Je dis moins lourd car je ne peux théoriquement pas parler d'air frais sous 34 degrés.
Le lendemain après un petit déjeuner décevant, on regrette les banana pancakes vietnamiens, nous rejoignons Lucie et Yann et marchons jusqu'au palais royal. Il y a un nombre impressionnant de tuktuk en ville. Ils nous sollicitent en nous demandant systématiquement si nous souhaitons nous rendre au Killing fields qui sont les champs d'extermination sous le terrible régime des Khmers Rouges. Nous déclinons poliment et ils n'insistent pas. A l'exception de l'un d'entre eux à qui nous expliquons que nous préférons marcher et qui nous a répondu avec beaucoup de tact que les “big body” n'aiment pas marcher et que donc il allait nous amener au palais royal. Du coup, nous déclinons beaucoup moins gentiment son offre. Il y a mieux comme approche commerciale que de dire aux clients qu’ils sont gros…
Nous arrivons à peine quelques minutes après au palais royal qui est exceptionnellement fermé ! J'ai l'impression qu'à chaque fois que je raconte nos journées je vous explique que l'on souhaite se rendre à un endroit et qu'en fait c'était fermé. Ça devient ce que l'on appelle un running gag.
On devient cependant de plus en plus réactifs. On n'hésite pas et on se rend au musée national qui jouxte le palais. L'architecture du bâtiment est très joli mais les collections exposées sont un peu décevantes : il s'agit majoritairement de pierres rapatriés depuis les temples d'Angkor. Pour un prix d'entrée à 10 dollars par personne, ça ne vaut pas le coup !
Après un chouette déjeuner sur une terrasse ombragée dans un joli jardin, nous avons décidé d’aller visiter le terrifiant musée S-21, ancien camp d’extermination sous le régime des Khmers Rouges. On ne connaît pas ou très peu cette période de l’histoire pourtant très récente. Je n’ai pas trop envie de m’étendre sur cette visite. C’est terrible ce qu’il s’est passé entre ces murs. Il y a des panneaux “Interdit de sourire” mais clairement, on n’en a pas envie : il est même nécessaire de faire des pauses à certains moments de la visite, afin d’essayer de digérer un peu les horreurs que l’on découvre peu à peu.
Après s’être beaucoup instruit sur cette période dramatique, nous sommes ressortis silencieux et le cœur lourd.
Après avoir marché toute la journée, nous sommes rompus. On s’arrête alors pour découvrir une rhumerie cambodgienne artisanale. On a dégusté des cocktails avant d’avoir le droit à une visite privée de la distillerie par une française. C’était très intéressant et ça sentait super bon. Par contre quand elle nous a enfermé dans une pièce en nous expliquant à bout de souffle qu’on ne pourrait pas rester longtemps parce qu’il y avait trop de CO2 on a tous trouvé ça moins chouette.
Ensuite, nous avons choisi un petit resto dénommé Kabbas, proche de nos hôtels, le Amok y était si bon qu’on y est revenu le lendemain.
Le lendemain nous avons commencé la journée par une visite du palais royal et de la pagode d’argent. L’entrée était encore à 10 dollars et le guichetier m’a rendu un billet de sa poche pour faire le change sur un billet de 50 dollars. Je n’ai pas trop compris sur le coup mais en fait son billet n’était pas dans un excellent état. Or, chose que je ne savais pas, si ton billet présente quelques marques d’usure, il est refusé partout ! On était vert quand le restaurateur nous a dit “too old too old” en refusant notre billet. Heureusement, Arthur et Marion ont été l’échanger dans une banque et nous sommes depuis beaucoup plus vigilants quand quelqu’un nous rend de la monnaie.
Pour en revenir au palais royal, après que le guichetier nous ait refilé ses mauvais billets, nous avons commencé notre visite mais finalement, les bâtiments sont certes très beaux mais il n’y a pas grand chose à voir. Il y a des bâtiments en travaux, d’autres inaccessibles puisque occupés par le roi. On ne peut entrer dans aucun bâtiment à l’exception de la pagode d’argent et quand on arrivera à la pagode d’argent, on aura à peine le temps de rentrer dedans que l’on commencera à être gentiment poussé vers la sortie car le palais ferme pour la pause déjeuner. Bref pour 20 dollars, soit plus du tiers de notre budget journalier ce n’est pas exceptionnel. Après, je ne suis pas déçue pour autant parce que je découvre l’art Khmer, l’architecture et c’est tout de même très chouette. Après avoir pris une longue pause déjeuner pendant laquelle Florian et Marion ont été se faire masser violemment, on a été se balader au central market. C’est un grand bâtiment octogonal dont les échoppes débordent jusque sur la route. C’est organisé. Il y a le coin des bijoutiers, le coin des vêtements, le coin des poissonniers, des bouchers, des légumiers, des fruitiers et... des trucs bizarres. J'adore les marchés. C’est vrai qu’il y a plein d’odeurs et parfois pas très agréables mais j’adore l’ambiance. Surtout dans le quartier pour l’alimentation, ca grouille de partout. Les viandes sont grillées, les poissons et divers crustacés sont refroidis dans des bacs d’eau rempli de glaçon, les fruits sont pressés (note d’Arthur : j’ai quand même eu quelques frissons, réflexe de cuisinier, devant les normes sanitaires inexistantes…). Tous les sens sont sollicités et je pourrai me promener des heures juste pour observer. On sent tout de même que c’est la fin du marché et qu’il est temps de chercher un rooftop pour boire un petit verre en regardant le coucher du soleil avant d’aller manger. Après avoir siroté nos rafraîchissements, nous sommes retourné à Kabbas et nous n’avons pas été déçu ! C’est notre dernier soir à Phnom Penh. Demain matin nous partons pour la région de Kampot. Lucie et Yann ont décidé de nous accompagner. C’est vrai qu’on rigole bien tous ensemble. Nous avons joué aux dés sur notre balcon et nous nous sommes couchés relativement tôt car le lendemain le réveil sonnera à 6h30 pour prendre le bus. Kampot nous voilà !
Cha
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JAJA - JOUR 10 - KENYA - ASANTE (MERCI)
Ce matin nous n’avons pas d’heure pour le réveil, ni livraison de café. Nous avons un vol vers Nairobi à 11h15.
C’est parfait que ce soit un matin paresseux parce que toute façon, je me sors à peine de la souffrance et du manque de sommeil. Je me demande comment je passerai au travers? Les singes jouent sur notre toit de tente, ils sont fatiguants à la longue mais comment se plaindre de cela? On fait du camping dans la savane d’un des plus beaux parcs du monde!
Et je commence à me préparer au meilleur possible. Maquillage, robe et bijoux u, je me présente au déjeuner. Manu est déjà et là, elle me dit: My god! T’as pas l’air d’une fille malade.. J’ai réussi!
J’essai un café et un bout de pain. Le café me semble trop fort...Alors, je sais que je file pas du tout. Nous embarquons dans le jeep pour une dernière fois avec notre Guide et le staff vient nous chanter encore l’hymne du campement. Ils sont si beaux et leurs cris au travers des mots chantés touchent l’âme. Et oui, je regarde Manu et ses yeux sont sur le point de déborder et les miens se vide déjà sur mes joues, on se sourit.. cette aventure restera gravée en nous. Elle fût plus grande que nature.
À l’arrivée sur la piste d’aviation, notre guide Jérémy nous annonce que le vol est en retard de 20 minutes. Ce qui veut dire 50 minutes d’attente à partir de maintenant. 15 minutes plus tard il reçoit un appel qui reporte à une heure à partir de maintenant. Je regarde Manu et je sais que je ne peux être encore dehors ici , une heure, sans aller à la toilette. Je suis faible et j’ai toujours le ventre qui se tort. Jeremy m’offre de me déplacer vers un buisson. Hummm pas certaine, non, pas aujourd’hui. Le campement est à 15 minutes de jeep, je demande pour y retourner. Manu décide de rester à la piste. J’ai l’estomac qui crampe, je veux tellement que ça passe. Je prends une eau pétillante citronnée et ça aide beaucoup, je me surdose avec un cachet d’antibiotique et nous retournons vers la piste. L’avion n’est toujours pas arrivée. Lorsque qu’enfin elle arrive, je suis couchée dans le jeep et je tente de bien respirer et me reposer un peu. J’entends quelqu’un dire que l’avion a atterrit avec une crevaison... Ouf! Quelle matinée, une autre heure avant notre décollage. Mais je vais beaucoup mieux de minutes en minutes.
L’atterrissage à Nairobi se fait bien, mais avec le retard certains passagers sont pressés par leur connection. C’est la cohue sur le Tarmac. Impressionnant de voir les gens se promener entre les avions en marche.
Nous récupérons nos bagages et marchons vers la sortie. Une souriante femme tient un carton avec nos noms. C’est nous! Nous passons dans une minivan privée pour notre transport vers l’aéroport international.
On nous dépose au terminal 1, au départ de Lufthansa. Notre vol vers Francfort est à 10h30pm, il est presque 3 pm. Nous avions pensé à deux options pour notre longue attente. Soit le salon VIP ou l’hôtel Four point tout près. Bien entendu le salon VIP n’est pas accessible sans carte d’embarquement et Lufthansa ne délivre pas de carte plus de 4h avant le vol. Donc plan B. Le four points hôtel est à 15 minutes de marche ou 10 US de taxi... franchement cher la ‘ride’. On commence notre marche. Le 15 minutes se transforment en 17, 19, 22 et il fait chaud, très chaud.. je commence à poser des questions à des passants sur la distance qu’il reste à parcourir, Manu est rouge et son front ruisselle. Elle commence à en avoir plein son casque, elle ne file pas et ça je peux le comprendre. Là, je suis rendue à faire des gestes de la main à des voitures, au cas que ce serait des taxis. Désespérant! Qu’est-ce ce qui se passe avec notre vie de rêve?! Il est où le château, il est où? Enfin un policier nous demande où l’on va, nous avons définitivement l’air d’avoir besoin d’aide. Au même moment une voiture du Four point passe et le policier l’arrête, nous embarquons pour le 2 minutes qu’il restait à faire? L’hôtel est vraiment bien, décor extravagant quoiqu’épuré. Nous nous installons au resto, Le repas est succulent. À la fin, nous reprenons des forces et retrouvons le sourire surtout devant le café crème et le dessert. Manu sait que c’est le dernier soubresaut de la vie princière, c’est confirmé.
Il nous reste quelques heures encore avant de retourner au terminal et nous les passons dans le ‘business lounge’ de l’hôtel à écrire et naviguer sur les nouvelles de chez-nous. On demeure libéral et ça ne nous surprend pas, pas grand chose à se dire là-dessus.
La navette de l’hôtel nous amène à l’aéroport, nous passons la sécurité et dépensons les quelques shillings qu’il nous reste dans les boutiques. Embarquement à l’heure. Je suis fatiguée mais c’est avec une immense reconnaissance à la vie que j’annonce mon complet rétablissement. Je m’installe le plus confortable possible dans mon siège près du hublot et je regarde le film ‘Aftermath ‘ je m’endors.
Ce long vol de nuit se passe bien, nous arrivons à Francfort à 5h50am et avons juste assez de temps pour se rendre au terminal A pour le vol vers Barcelone.
Voyage, voyage... plus que la nuit et le jour. Voyage.
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Étape 58 : Belorado
Mercredi 19 juin
J’ai pas trop grand’chose à dire sur l’étape. J’attends toujours que ma copine m’envoie son « Éloge de la monotonie », mais bon, je me rends compte, à mon grand regret, qu’elle n’a pas que moi à penser (C’est pas français, mais ça se dit, si si !)
Je suis parti à 6h environ. J’ai pris le pli, à partir de 4h45, ça commence à s’agiter dans tous les sens dans le dortoir, et il vaut mieux se lever que d’essayer de dormir, on se met moins la rate au court-bouillon. J’ai maintenant une organisation quasi-militaire : Le soir avant de me coucher, le sac à dos est prêt. Je sors juste ce qu’il faut pour le petit dèj (dosettes de café, lait et sucre dans un bol piqué dans un placard, 4 biscuits « Principe ») et pour me laver les dents,et je referme le sac à dos. Je fixe mes bâtons sur le côté du sac, le matin, il ne me reste plus à ranger que le dentifrice et la brosse à dents, le duvet, et les trucs du téléphone (chargeur, câbles, téléphone et batterie). Je m’habille, je mets mes godasses (toujours les vieilles, dans un état pitoyable, je vous fiche mon billet qu’elles m’emmèneront à Santiago et que j’aurai acheté les nouvelles pompes pour rien !), je mets mes godasses, je disais, et je m’arrache (c’est du vieil argot, un peu désuet mais j’aime bien !)
J’ai donc fait 23,2 kms.
Le ciel était sombre, j’ai bien cru qu’il pleuvrait, mais non ... Pour le touriste, c’est un temps pourri, mais pour le marcheur, c’est bien. Il devait faire dans les 25°, mais avec un petit vent qui séchait la sueur.
Le parcours était facile, mais pas vraiment marrant. J’ai beaucoup longé la Nationale (sur un chemin à part, mais quand même), avec un trafic pas possible, donc pour le côté bucolique, tu repasseras ! Et pour le bucolique, on est en pleine saison de l’épandage. Alors les rares moments ou on quittait les abords de la route, une odeur du style « gaz de combat » vous prenait les narines. Je sais pas ce qu’ils mettent dans le fumier espagnol, mais à côté, le fumier français, c’est presque n°5 de Chanel !
Allez, quelques photos pour ne pas perdre l’habitude :
Ca, c’est le lever du jour
Une jolie petite chapelle au bord de la Nationale :
Le Rio Ebro (à 6h du mat et à sec)
J’ai eu ce type de ciels tout le long du chemin
Ca me fait quand même du bien d’être dans un pays où les gens ne s’excusent pas d’être catholiques.
Je dis ça parce que je viens de lire une tribune de Raphaël Enthoven.
Et ça, c’est ma façon à moi de lui dire que je l’emmerde.
Sinon, vous, ça va ? Sinon, il y a ce qu’il faut ...
J’ai dépassé quelques pèlerins, dont Franco, un Italien à qui j’ai expliqué à la première minute que je ne comprenais rien à l’italien, et qui, sans exagérer, m’a parlé italien sans même prendre le temps de respirer pendant au moins 20 minutes. Je suis alors parti d’un éclat de rire irrépressible. Il m’a regardé d’un air surpris et s’est mis à rire avec moi, on riait tellement qu’on a dû s’arrêter et s’asseoir. On en pleurait tous les deux.
Je suis arrivé à Belorado à 10h30. C’est ballot, parce que le gîte conseillé par Carmen n’ouvrait qu’à 13 heures. Et Belorado, c’est pas vraiment la foire du trône ! J’ai bu une bière au seul bistrot du village, mais à 11h15, j’étais devant l’albergue. « Cuatro Cantones », elle s’appelle. Il y a trois ou quatre personnes devant, qui attendent aussi, on fait la causette. En anglais. Tout doucement, ça commence à me gonfler grave, l’anglais. On est en plein milieu de l’Espagne, le pays le plus proche est la France, tous les continents et toutes les nationalités sont représentées, et ça ne parle qu’anglais. En ce moment, j’écris sur la table commune, il y a 6 personnes qui discutent au bout de la table, en anglais.
Ce qui m’agace un peu, c’est qu’il est considéré comme une évidence que tu dois t’exprimer en anglais. Il ne viendrait à l’idée de personne, et surtout pas les anglophones qu’il puisse exister un idiome autre que l’anglais, tout autre moyen relavant de l’onomatopée, façon gorille.
Exemple : Un type t’apostrophe en anglais, évidemment sans accorder la moindre attention à ton niveau de compréhension. Évidemment, le regard que tu lui adresses a plus à voir avec celui d’une vache laitière que de celui de Gaston Bachelard. Il répète sa phrase exactement sur le même ton et à la même vitesse que précédemment. Toi, tu transpires tout ce que tu peux pour essayer de comprendre ce qu’il te dit, sans succès. Il te toise alors d’un air méprisant, à peine il hausse les épaules d’un air dégo��té et te tourne le dos.
Et toi, qui connais par coeur l’art du fight, mais en français, tu te retiens de le prendre par l’épaule, le retourner d’un geste vif, et lui balancer une tirade du type « Cyrano » mais avec plein de gros mots, et conclure par un geste obscène et une claque dans la figure.
Ce serait stupide, d’accord, mais alors, qu’est-ce que ça soulagerait !
Heureusement, un monsieur est là, Espagnol, avec lequel j’engage la conversation. Carmen et son amie arrivent, et, enfin, j’entends autre chose que de l’anglais. Bon, je comprends pas plus, mais au moins, c’est pas de l’anglais.
Je rigole, mais sérieusement, cette espèce de règne sans partage de l’anglais, ça fiche un peu le cafard.
13 heures, on entre au gîte. Il y a une dizaine de personnes devant la porte, qui attendent depuis une heure, voire plus. La porte s’ouvre. Un groupe d’anglophones arrive juste à ce moment et s’engouffre dans l’entrée, sans un regard pour tous les gens qui attendent, dont moi. On est tous un peu éberlués. On est quelques-uns à se demander si on leur demande à coups de pied au cul de bien vouloir avoir l’obligeance de prendre la queue, et puis on se dit à quoi bon, on aura de toute façon de la place, et que c’est pas à nous de faire leur éducation. Alors on laisse tomber. Mais il y avait parmi nous un Italien, plutôt balaise, de la fumée sortait de ses naseaux et ses oreilles. Heureusement, il était avec un ami qui l’a calmé ... Il s’en est fallu d’un cheveu.
Le gîte est superbe. Tout est bien, et il y a une piscine. Bon, le temps n’est pas au plus beau, mais il ne sera pas dit que j’aurai laissé échapper l’occasion de piquer une tête. Après les gestes habituels, je revêts le maillot de bains acheté 11,50€ à Le Muret, et je saute dans l’eau. Ce fut un bon moment.
19h30, repas en commun. La salle est sonore à un point inimaginable, nous sommes quarante dedans, et je suis à une table avec trois anglophones. Le rêve.
J’ai bien mangé quand même. La prochaine fois, j’apporte les boules quiès au resto.
Je vous souhaite la bonne nuit.
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« Et là, il y a du chèvre ...»
« Quoi comme chèvre ? » « Des pélardons... Oui, s’il te plait. Deux mercis. »
Ça n’était pas des pélardons, Ça n’y ressemblait même pas, La croûte craquetait beaucoup trop, La couleur était crème Au lieu du blanc vivant du lait Et ça coulait beaucoup trop Et en plus, le goût était fade Ou peut-être n’était-ce que du pélardon mal préparé ?
Ce fromage vient de l’Antiquité Son savoir a été préservé de générations en générations, Dans les Cévennes arborées de châtaigner Il survit à ceux qui le fabriquent et qui ont réussi à préserver cette culture orale Les paysans passent, les fromages restent Il est très particulier Les copies sont mauvaises
Elle n’avait pas la chance De Proust De pouvoir se remémorer Un souvenir d’enfance A partir d’un goût Précieusement conservé par un membre de sa famille
« Oh, quelle chance, je ne savais pas que c’était ton fromage préféré ! » Quel menteur, d’après ses souvenirs, elle lui avait déjà dit au moins en trois occasions. Son hôte ne faisait que redemander cette magnifique histoire où sa voisine dans les Cévennes fabriquait les meilleurs pélardons qu’elle n’avait jamais dégustés. « J’étais enfants, je tirais parfois le lait des chèvres, j’aillais avec elle garder le troupeau. Nous mangions du pissenlit et ramassions des châtaignes. » Son hôte n’écoutait même pas la fin de l’histoire. Les discussions avaient repris leur cours Et elle conclut, se parlant à elle-même, « elle avait une cave rustique ; avec des pélardons aux affinages différents ; du mou au dur, du blanc aux tacheté de bleus. »
Il lui redemandait cette histoire comme s’il ne la connaissait pas, Juste pour la faire avaler un fromage sans goût et sans personnalité.
« Il est très bon », conclut-elle, bien forcée car tout le monde l’avait regardé le manger. Elle se sentit comme Howard Hughes, joué par Léonardo Di Caprio dans le film « L’Aviateur », à qui on sert un animal avec la tête et une assiette inspirant le dégoût.
D’ailleurs, plus tôt, son hôte avait tenu à couper la tête du chapon devant elle. Tout ce qu’on pouvait dire, c’est que ça ne volait pas haut, et qu’il avait des intentions. Que voulait-il quand il s’exprimait à travers la nourriture ? Son hôte n’était autre que Gérard, le nouveau compagnon de sa mère. Et oui ! A Noël, on en rencontre du monde… Il y a aussi des cousins qui apparaissent puis disparaissent à jamais, des disputes qui font qu’on doit réserver une année à l’un et une année à l’autre, des divorces, des gens qui ne trouvent même plus de mots pour désigner leurs liens de parenté (par exemple, je suis le fils de compagnon de sa mère, aucun lien de sang) … Qu’on reverra peut-être, ou pas, les autres années. C’est ça les réunions de famille, on se croirait au pub.
D’ailleurs en parlant du pub, Gérard avait une cuisine ouverte avec des tabourets de bar. Il était perché sur l’un d’entre eux. Il lui expliquait très gentiment le menu. Il devait y avoir 25 plats. « Tu es sûr qu’on a besoin de tout ça. Je préfèrerais : entrée, plat dessert. » « Oui, ben moi je le fête comme ça. » « Viens prendre un verre de punch. »
« Merci. Tu vois, je pense qu’on devrait faire saumon fumé ou foie gras, c’est trop sinon … »
Elle essayait d’éviter de gaspiller. « Tu sais, je suis allée au marché pour dénicher les meilleurs produits. Je me suis battu pour réserver le chapon. C’est pas facile les courses de Noël. » « Est-ce que tu as pris de la salade pour digérer tout ça ? » « Non, pourquoi ? » « Il y a deux jours, tu m’as demandé d’écrire le menu avec toi et j’avais suggéré juste un entrée, un plat et un dessert et une salade pour accompagner ? » « Oh, je suis confus, j’ai oublié la salade »
« En gros, tu me demandes mon avis juste pour pouvoir dire que je suis d’accord avec ce que tu fais alors que tu ne m’as même pas écoutée… bonne impression de départ », se dit Joëlle.
La mère de Joëlle fit irruption dans la pièce. : « J’ai entendu « salade » et regardez ce qui arrive ! » Elle faisait tourner la salade au-dessus de sa tête. Elle y avait pensé. Bon ce n’est pas tout, mais il y a du boulot….
Gérard prit le chapon et lui coupa la tête. Victorieux, il paradait avec la tête décapitée de l’animal. Il prit ensuite la farce à la châtaigne et l’introduisit dans le bestiau.bIls pelèrent les patates ensembles. Une fois ce travail qu’il considérait délicat, où il fallait quelqu’un qui sache s’y prendre ; il s’en alla rejoindre les ivrognes sur la terrasse après avoir vociféré des consignes sur la suite des opérations de cuisine puis ensuite les avoir écrites car il pensait que sa mère et Joëlle ne se souviendraient pas de tout.
Ce fut ensuite le tour de l’oncle Robert, qui décida de son propre chef qu’il était le plus qualifié pour ouvrir les huitres. Il était assez jovial et racontait une succession de blagues, pensant que c’était le seul moyen de communication sous la main pour s’adresser à elles. Il finit par parler de son fils. « Vous savez, il vit à New ahha ahha hhahhaha !! » « Ahhahahh ! du sang ! Il s’est coupé en ouvrant les huîtres !! Vite, j’appelle les pompiers ! » « Non, non, je vais le conduire !», ajouta le cousin Vladimir.
Après qu’ils soient partis, ma mère alla sur la terrasse pour amener des verres propres.
Un « Quoi » supersonique retentit. « Il a bu TOUTE la bouteille de Vodka » ?? La mère craignant beaucoup plus l’accident de voiture que la coupure pleine de sang. Quand ils rentrèrent trois heures plus tard, elle fut étonnée de les retrouver en vie.
La mère de Jöelle était contente d’être avec sa fille et de pouvoir être entre « filles » dans la cuisine. Heureusement qu’elle aimait ça, parce qu’elles y restèrent toute la soirée. A peine le temps de faire un bisou aux enfants pour les coucher. Au moment de passer à table, Joëlle commença à s’assoir comme à son habitude mais Gérard rétorqua, « non, non, non, les femmes, près de la cuisine. Ce sera plus pratique ! » Tatie Odile avait 86 ans mais elle dût quand même se conformer à la règle ; tout comme les enfants… Au moins, cette année ; elle ne passerait pas Noël toute seule. Qui avait été tous seul à Noël cette année. Oncle John n’était pas venu car cela lui revenait trop cher de venir. Mémé à la maison de retraite n’était plus capable d’en sortir. Bien sûr, le drogué n’avait pas intérêt à se pointer ; Joëlle pensait qu’il aurait sûrement une dose de plus et qu’il resterait sur son matelas… pas question de louper une dose. Elle pensait à sa voisine qui célébrait Noël toute seule mais que le reste de la famille avait refusé d’inviter. Cette année, la famille homosexuelle était acceptée pour la première fois, les deux bébés et les deux mamans.
Ils avaient réussi à éviter de parler politique pour éviter le pugila qui s’en suivait d’habitude. Heureusement qu’on avait partagé sur Whatsapp le dernier Christmas Survival Guide. C’est juste que le pub familial, n’avait une autorisation à délivrer de l’alcool qu’aux hommes (mineurs y compris) et que l’autre côté de la table donnait sur la terrasse où toutes les bouteilles étaient stockées. Les enfants avaient un buffet dans la pièce à côté. Un débat sur le compost entre ses cousins avait commencé et elle en profita pour glaner quelques son conseils pour mieux utiliser les siens. Gérard parla par-dessus, il n’y avait visiblement que lui qui avait des choses intéressantes à dires, selon son propre jugement. En tous cas, c’était le seul qui était assez malpoli pour faire profiter à toute la table les blagues débiles auxquelles seul le mari de Joëlle rigolait. Le reste de la table commençait à utiliser leur bras pour les soutenir et avaient hâte que ce soit la fin. Au moins, les enfants à côté s’amusaient.
Très vite, Joëlle ne reconnut plus son mari. Fin bourré, il allait beaucoup plus loin que Gérard dans la misogynie et le racisme. Il avait même fait une « blague » sur elle, la viande, était soi-disant trop cuite, parce que sa femme n’était toujours pas capable d’utiliser un four qui était là depuis 3 ans. Ça ne lui ressemblait vraiment pas. A son habitude Joëlle était douce et calme. Un petit résumé de ce qu’elle avait fait tout la soirée et une petite tape sur la tête sortirent en réflexe défensif. Ça avait calmé un peu son mari, qui continuait ses blagues mais pas sur elle. Par contre, Gérard la regardait avec des yeux luisants. Quelques soient ses intentions, il considérait avoir gagné la première manche.
Joëlle ne le laissa pas gagner la deuxième. Ayant déjà perdu pour la cuisine, elle décida que c’était comme si elle travaillait pour les restos du cœur une soirée. Sauf qu’elle aurait préféré faire ça pour les pauvres plutôt que pour Gérard et sa mère qui passait un « tellement bon moment avec elle dans la cuisine ». Cuisiner pour des poivrots… qu’on ne voit qu’un an sur deux.
Au moins, les restes gargantuesques, son mari les emmèneraient le lendemain à la banque alimentaire.
Le lendemain, Noël, les cadeaux ! Joëlle et son mari regardaient les enfants ouvrir les cadeaux. Quelle bonne idée d’être juste en famille nucléaire pour une fois. On pouvait leur lire des livres, commencer à jouer à certains jeux.
« Ding Dong » « Fallait pas rêver, ta mère veut voir sa fille et ses petits-enfants. Peut-être qu’elle apprendra mon nom un jour. Elle en aura besoin pour l’écrire sur ma tombe après m’avoir assassiné… »
« Les, enfants, venez, Mami Ceselha arrive ! » Joëlle était encore en pyjama. « Bonjour ma chérie, je ne dérange pas… » « Pas du tout Maman », mentit Joëlle, « oh ! bonjour Gérard » « Bonjour. » « Tu sais pas ma chérie, je jeune Kévin, après que vous soyez partis, on était tous couchés, il a fait un pari avec Jean-Pierre. Ils ont fait un concours à celui qui monterait le plus dans l’arbre. Le père de Kévin l’a aidé, du coup ils sont montés trop haut et ils ont fini aux urgences lui aussi et c’était plein, ils y ont attendu jusqu’à tard dans la matinée. » « Ils ont un plâtre jusqu’au-dessus du genou. Un à droite, et l’autre à gauche… Tout cassé le Kévin… » « Aussi, on n’a pas idée de donner de l’alcool à des mineurs,» conclut Joëlle. Quelques ouvertures de cadeaux bruyantes et pleine de joie et après quelques explications sur le Père Noël si agile qu’il pourrait faire une tour de contorsionniste au cirque du Soleil, Joëlle retrouva son mari dans la chambre et laissa la génération la plus âgée sympathiser avec les plus jeunes.
« Ils vont s’inviter à déjeuner… » « Je pense qu’on devrait aller au restaurant. Je te promets, je ne bois plus d’alcool de ma vie. Et puis je pense que Gérard voudra payer la note. On te verra au moins…. Sous une forme très détournée, il te donnera un petit salaire pour hier. » « Et les autres fois… » « Les autres fois, on verra ; s’il est là. En tous cas, merci, tu es la seule qui a tenu le cap. Ta mère est aveugle d’amour, moi j’avais trop bu et je me suis laissé entraîner par ce type ; les autres se sont écrasés, ils étaient presque tous aplatit sur la table. Tu es la seule qui tient le cap vers ce qui est bien. » « Et Gérard, vers ce qui est mal. Comment on va faire pour voir Maman seule ? Tu te souviens, avant qu’il soit en couple avec Maman, qu’il a failli nous convaincre d’acheter une maison à crédit. Il n’arrêtait pas de nous presser, pour qu’on prenne une décision hâtive… sur un achat de maison, c’est grave là ! C’est toi qui l’a présenté à Maman ; mais imagine-toi si au boulot, s’il t’entraîne dans le genre de comportements que tu as eu hier. Tu peux le perdre… On n’arrivera pas à boucle les fins de moi rien qu’avec mon salaire !»
« Mais si, il suffit de revendre tous les jouets que les enfants ont eu là pour Noël, je veux dire les 90% qui ne les intéressent pas, et de les revendre sur internet. La panoplie de princesse partira en premier. Ça fera plaisir…»
« Alors, ça, tu vois, je ne comprends pas. Ils savent qu’on ne s’en sort pas, même en travaillant à deux. Aide zéro. Ils ne les gardent même pas, ils ne les prennent pas en vacances. Et c’est de la part des quatre grands-parents. Et je ne leur demande rien, c’est pas la question. Et après, ils offrent des choses hors de prix à des gosses qui ne vont même pas y jouer. »
Joëlle travaillait à l’international, et elle avait remarqué que quel que soit la nationalité, les gens allaient vers les fêtes de fin d’année à petits pas et s’en retournaient à vive allure. Quand elle demandait après coup, « comment se sont passé les fêtes ? » la grimace était bien pire que celle qui répondait à « Vas-tu passer les fêtes en famille ? »
Il est vraiment temps que chaque famille reprenne possession des fêtes de fin d’année ;
Sinon, on va tous devenir chèvres…
Aurianne Or
To read this story in English: https://aurianneor.tumblr.com/post/181461364025/and-theres-goat-cheese
Pélardon - Wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Pélardon
Pour Noël, découvrez l'art de survivre aux disputes à table: https://www.huffingtonpost.fr/melissa-bounoua/pour-noel-decouvrez-lart-de-survivre-aux-disputes-a-table_a_23624731/
The Aviator - Lunch scene: https://youtu.be/FRM0G1wfXoM
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Lundi 14 février
Je me réveille tranquillement vers 7h30. Je traîne un peu le temps que ce soit l'heure pour le petit déjeuner. Quand c'est bon je descends dans la salle commune et me fais servir une belle cachupa avec des œufs, du pain frais, des confitures et une pomme avec du bon café.
Je prends une bonne douche fraîche pour finir de me mettre en forme puis je prépare un petit sac pour ma randonnée.
Je passe acheter ce qu'il me faut à l'épicerie chinoise puis un Aluguer me récupère. Au final il tourne un peu dans la ville pour prendre des gens mais part à moitié vide.
On met à peine 25 minutes jusqu'à Cachaçao. Il fait plus frais, à près de 750m d'altitude et la brume n'est pas loin. J'attaque de monter tranquille et vois les premiers dragonniers, arbre endémique et représentant du pays.
En gros c'est comme notre draceana de notre salon, en plante d'intérieur, mais celui ci peut être millénaire.
Je passe par la maison du parc national du Monte Gordo, remplis un formulaire et paye mon droit d'accès puis entame la montée plus ardue.
Arrivé vers 1050m je prends le sentier qui monte sur le Monte Gordo. Encore 1,2 km et 270m de d+, dans la forêt d'abord puis sur la crête, fouetté par la brume et le vent à près de 100 km/h.
J'arrive enfin là haut, 1330m d'altitude et reste près de 45 minutes à attendre quelques trouées dans la brume pour apercevoir le paysage.
Après quelques clichés et une pause déjeuner je reprends le chemin en sens inverse, presque au pas de course, pour pas trop sentir le froid.
La suite du sentier est plus cool et la brume un peu moins présente. Je descends même jusqu'à un village abandonné, vers les 750m d'altitude depuis lequel la suite du sentier me fait râler un peu.
En effet il faut remonter jusqu'à 1000m à travers des coulées de lave avant de pouvoir commencer à descendre vers Espiguao puis Tarrafal.
Les paysages sont lunaires, tantôt noirs, tantôt ocres, tantôt rouges, et je ne croise âme qui vive. Le vent est toujours présent. Il m'accompagne jusqu'à la dernière difficulté, un sentier de chèvres le long d'une falaise pour descendre jusqu'à la ville.
J'arrive vers 16h30, après 18 km, 4h35, 920m de d+ et 1600m de d-. Je suis crevé et j'ai mal aux pieds. Je vais vite me changer et file au Dolfi pour prendre un bon café allongé et faire un petit goûter.
Je passe ensuite près d'une petite boutique de souvenirs et d'artisanat local où la vendeuse, une jeune femme qui accompagnait une française hier soir au Dolfi, me reconnaît et me demande des nouvelles.
Je monte voir ce qu'elle a dans sa boutique et on reste discuter un bon moment. Elle appelle pour moi la guesthouse de Ribeira Brava pour mercredi soir.
Le resto Didi est juste à côté mais ne semble pas ouvrir ce soir. Après avoir pris plein de conseils auprès de la jeune femme je vais m'enquérir de trouver un autre restaurant.
Un peu plus loin il y a un genre de cantine où je retrouve Maurizio, le monsieur italien avec qui j'ai discuté plusieurs fois. Il est déjà bien allumé et me conseille de manger là me vantant la qualité du buzio (genre de petite conque) qu'il commande pour nous deux.
On parle de plein de choses et on déguste le fameux plat. C'est en effet très bien cuisiné et très bon. Un jeune avec une guitare arrive et il veut absolument qu'il joue quelque chose en particulier. Mais il ne connaît pas les notes, il joue ce qu'il connaît.
Ça ne plaît pas à Maurizio qui, après avoir payé pour mon dîner, part à la recherche de quelqu'un qui sait jouer et connaît les notes dans tout le quartier.
Le jeune finit par récupérer sa guitare et s'en aller, laissant Maurizio dépité car il avait enfin trouvé quelqu'un. On finit par aller boire un grogue dans un petit bar impossible à deviner depuis l'extérieur.
Ça arrache un peu, 46°, alors je lui dis gentiment que un ça suffira. Il ne s'énerve pas pour autant mais est dégouté lorsque je lui dis l'heure, à peine 21h.
Il doit attendre minuit que le bar ferme et il le surveille la nuit. Il en fait un autre le jour et gagne environ 300 euros, logé, et selon lui c'est largement suffisant pour profiter de la vie dans ce pays. Il n'a que 60 ans et n'aura pas de rente de retraite d'ici encore 5 ans, du coup faut qu'il bosse.
Je rentre donc vers 21h30 à la pension et m'occupe du blog et j'ai déjà les yeux qui piquent, après une longue journée de randonnée. Je vais pas trop traîner.
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Enough wandering, ne t'oublie pas !
Voilà depuis que j'ai fait la connaissance de Yannick, je me suis sentie submergée par ce boost d'énergie. Il y a aussi eu un merging et un conflit entre nos deux énergies.
On se parle bcp, mais le soir, je sais pas pourquoi il disparait tout le temps. ça me va. comme ça, je peux me focaliser sur moi-même.
Au début, j'étais comme accro à lui. je mangeais à peine, je négligeais toutes mes tâches, je faisais qu'attendre qu'il soit en ligne. j'avais l'air amoureuse de cette situation, pas de lui. Lui, me parait attirant, et fort et travailleur. Ces aspects le font paraître beau, très beau. J'adore voir son masculine energy. Il a l'air réservé au début, je pense qu'il ne voulait que prendre de mon self confidence pour se mettre en avant, pour se rappeler qu'il est beau lui aussi, qu'il est bourré de bonnes choses, lui aussi. Pour qu'il se sorte de sa noirceur.
J'envisage de me lancer dans un sex friend situation. Mais style sérieux, long terme, high end, luxurious lifestyle, tout en profitant d'un buddy-like energy. Seulement voilà, j'ai besoin qu'il soit à moi complètement. Mais des fois, je le perds. J'arrive à l'exciter. Je l'ai fait bander aujourd'hui et moi, je suis quasi tout le temps dans son énergie d'infatuation, lust... mais il manque ce commitment. Si dès le début c'est comme ça, je pense pas que ça pourra durer entre nous.
Je vois peut-être un one night stand, mais pas plus, du coup. Pourtant, je sens qu'il pourra m'apporter beaucoup d'insights sur mes plans, mes rêves les plus fous. Mais est-ce que c'est safe de lui donner un tel pouvoir, de ne dépendre que de son savoir, son expérience pour me guider. Lui, je le vois, ne veux que du sexe. juste de l'attention.
Mais moi, quand j'en ai besoin, il n'est pas là. et je ne suis pas prête à tout lui dire à propos de moi. je ne veux pas m'investir en lui. J'ai ma chaîne YouTube à créer, je suis sûre que ça permettra de me rapprocher de gens qui me comprennent mieux.
Tant pis pour Yannick et comment il me verra.
Que puis-je dire d'autre à propos de moi en ce moment ?
Je me suis négligée temporairement. J'ai essayé d'enlever les complications, mais on dirait que même quand je lui facilite la tâche, il ne s'investit pas plus.
Il me promet de m'emmener dans des restos, qu'on se voie, qu'on sorte, etc mais je n'y crois pas vraiment. Il a l'air tellement broke. Tellement pas extra. Dans des basses énergies. Mais il reste calme, timide, réservé comme il peut.
Je suis étonnée qu'il m'ait raconté tellement de choses à propos de lui, de son passé. qu'il avait déjà giflé sa femme (il est pas encore divorcé, pas officiellement, il est en situation de séparation). il me dit qu'il habite chez ses parents. en ce moment, il est chez une de ses ex-copines avec qui il a vécu une histoire avant moi.
Moi, pour le moment, je me fais passer pour son amie, sa confidente. Je fais la naïve, celle qui ne fait qu'écouter et qui repousse ses avances, qui est géniale, intéressante,
je connais mon énergie, si jamais je me lance dans ce truc de juste sex. j'espère m'amuser, être chouchoutée, qu'on sorte dans des super restos, sur des catamarans, voyager pour le boulot ensemble, enfin passer bcp de temps ensemble, vivre bcp de choses ensemble et qu'on se rapproche uniquement au niveau sexe.
Lui, je ne sais pas s'il voudra de ça. je sais qu'il veut du sexe. dès que je me rapproche de lui, il me text, me propose d'être sa partenaire de jeu, puis s'éclipse pour la nuit. J'ai l'impression qu'il est dans une situation qu'il me dit pas tout. Qu'il y a une autre fille.
Hier par exemple, il était en business meeting, soi disant. je pense qu'il vit toujours avec sa femme mais peut-être qu'ils font chambre à part (??). je sais pas, je veux pas savoir, pour tout vous dire.
je trouve ça dommage qu'il y a cette éventualité qu'il me tente de la sorte et qu'il me déçoive.
à ses yeux, je vais me comporter comme d'habitude, je vais vivre ma vie. Me consacrer à mes goals, mon évolution, continuer de me filmer.
Aussi, je dois aider une personne à qui j'ai promis de trouver du travail. je ne dois pas oublier tout cela,
mon corps est tout flappy et un peu boudiné, je dois le travailler,
manger plus, prendre du poids, manger sainement, à l'heure (2h d'intervalles),
mes finances sont presque à sec, je dois trouver du cash, injecter du cash flow au plus vite
je ne dois pas oublier de prendre soin de moi, de me faire belle (pas principalement pour lui en mettre plein la vue mais aussi pour moi et mon bien-être)
et aussi, surtout, me consacrer à mon apprentissage avec coding bootcamp.
pour ce qui est de Yannick, il est super comme ami. je vais l'utiliser pour quand j'ai besoin de compagnie, pour sortir, pour m'amuser. Mais c'est tout. J'ai pas besoin qu'il me promette fidélité, ni même de me vendre du rêve s'il n'a pas l'intention de me le donner.
Mes rêves, je les ai déjà. je bosse déjà dessus. c'est en cours. je les garde pour moi jusqu'à que je finisse de les achever.
J'ai remarqué un pattern, à chaque fois que je tente un new beginning, que je décide prendre un nouveau départ, de nouvelles résolutions, il y a toujours qlqn ou qlch qui vient me perturber, voire m'obliger à contourner ma route. qqch vient toujours me dérouter.
par exemple : la venue de Petit Poa, ma rencontre avec Ijklmnop, avec mon inscription à QLRR est venue la maladie et tout le tralala qui a suivi. là maintenant, j'ai vu qu'avec mon nouveau départ avec coding bootcamp, il y a eu les propositions très osées de Yannick.
il m'a proposé de l'aider pour mettre à jour ses comptes, pour qu'il soit up to date avec sa situation fiscale.
en parlant de ça, je dois créer cela pour moi aussi et me mettre à jour à ce niveau-là moi aussi.
Je dois pas me négliger. je dois pas m'oublier.
la leçon à apprendre pour moi est de ne pas me laisser déstabiliser, déconcentrée par Yannick. c'est pas pour le rabaisser mais il n'est pas sur la même énergie que moi. j'aimerai bien l'utiliser par contre. il y a des avantages à le connaître. il peut m'être très utile. je vais pas me priver des opportunités qu'il représente, mais y a pas que lui. je dois quand même prendre soin de moi.
Ce que je ressens :
(je ne sais pas si je dis vrai) il me dit pas tout à propos de lui et de son ex, avec sa femme, il a l'air de lui pisser dessus, mais il cherche du fun. il bosse bcp, peut-être que c'est vrai, mais n'a pas l'air de qlqn qui gagne bcp. me parait plutôt radin. qu'il a peut-être parlé de notre situation avec un ami et que ce dernier lui a dit de ne pas trop me texter. de me zapper à un moment donné pour ne pas get addict à moi et avoir le coeur brisé par la suite (je connais ça, pas trop text, juste haee sex, parler que de sexe.), j'imagine qu'une fois qu'on l'aura fait, même si c'était magique, il se dira : je l'ai dans la poche, je peux lui parler le moins possible, je l'ai déjà eu. aussi s'il se trouve une autre nana, il me zappera encore plus, surtout si elle est plus belle que moi ou a plus d'atouts que moi.
à ne pas oublier : Yannick est un mec, il ne cherche qu'à assouvir ses besoins sexuels, à se défouler. Il s'en fout de mon bien-être, de mon bonheur, de ce que je deviens, de mes sentiments. ça c'est important pour moi. si je me sens blessée, pas sûr qu'il me réconforte. ça ressemble à un cul de sac, cette situation. et s'il se remettait avec cette fille? si ça se trouve, il est sûrement en train de have sex avec elle. de passer un bon moment. et aussitôt, je suis loin de ses pensées.
Ce que je veux, quelle est mon intention :
Rester belle, pétillante, m'envoler vers une énergie de légèreté, me connecter à mon Vrai Moi, à ma meilleure énergie. Prendre soin de moi. Me donner tout ce que je me suis promise de me donner. à moi et à mon fils.
Quoi qu'il arrive, de rester glamourous, naturelle, de miser sur des expériences surprenantes, qui m'emmènent vers des horizons nouveaux, de découvrir de nouvelles personnes (meilleures que Yanninck) et de devenir aussi époustouflante que je le suis déjà intérieurement.
Je veux extérioriser ma meilleure énergie. m'afficher sous mon meilleur jour. me créer une vie de rêve, voyager, être renommée pour ma vérité, ma vraie beauté, mon vrai moi.
Finalement, maintenant que j'y réfléchis, je trouve que cette situation de sex friend n'est pas aussi attrayante qu'elle en avait l'air ce matin. L'énergie qui me submergeait s'est comme dissipée. Yannick a sûrement jeté son dévolu sur qlqne d'autre. Peut-être sur la fille avec qui il est. Il lui a payé à manger, maintenant il a envie d'être récompensé. Tant mieux. Pour lui. Et surtout pour moi. J'ai été éclipsée de l'affaire, mais pour moi, c'est comme une libération.
Faut que j'utilise mon espace pour avancer. Je dois pas oublier que je veux m'en aller d'ici. Aller m'établir dans un autre pays, avec mon fils. Lui offrir un meilleur avenir, une meilleure vie. J'espère aussi m'amuser en même temps.
Merci à toi Maman Divine pour cette expérience, c'était très tentant, très déroutant. Mais je sais me reconnaître, me défaire de situations qui ne font pas évoluer. Avec Yannick, je ne fais que tourner en rond, me laisser distraire, à stagner, à penser à des choses qui ne me font pas avancer. Oui, j'ai envie de sexe, mais pas si mon coeur n'arrive pas à se maîtriser, pas si je ressens une pointe de jalousie à chaque fois qu'il est loin de moi. Pas si je vais souffrir. Je ne veux pas ajouter de besoins inutiles. Je ne veux pas passer pour celle qui est en manque, qui va supplier le gars de continuer avec moi, de se mettre dans le mood. Oh que non. je veux juste m'amuser, vivre dans mon énergie et dans des énergies qui me correspondent.
Je sens que Yannick cherche à me rendre jalouse, accro, puis me délaisse. Je n'ai pas le temps pour cela. Me laisser distraire , ça non merci.
Je sais où j'en suis dans ma vie. Je vais très bien.
Maintenant, je demande à nouveau:
Quel effet ça me ferait que Yannick se rende compte de ma beauté, de mon talent et aussi que je le zappe complètement? Oui, j'aimerai savoir, ressentir l'effet ça me ferait ? Comment vais-je me sentir?
Maman Divine, je te demande de m'exaucer avec un gros coup de boost pour mon évolution. Je te donne la permission de me surprendre. Je te cède mon espace pour m'apporter les énergies, les situations, les personnes, l'abondance qui me correspond.
Je te promets de faire avec. De tout accepter. Tu es la meilleure. Je crois en toi. C'est pour cela que je te demande de m'exaucer.
Je suis dans l'abondance avec toi. Merci pour toute cette belle énergie que j'ai déjà. Je suis trop bien avec toi. Je suis contente que ça dure. Merci d'être là pour moi.
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J'ai 37 ans et ça fais + de la moitiee de ma vie que je bois trop (d'alcool) et que je fume trop. Je fumai des joins aussi depuis le lycé mais jai réussi à arrété, c'était trop chèr et j'étais pris la tête avec le voisin ki en vendait. L'alcool j'ai pas arrété.J'ai comencé à boireaux soirée quand j'été au lycée, et en fait ca me donnait confianse en moi, j'étais moins timide, plus cool, alors aprés j'ai commencé à boire de plusen plus, et puis le soir après le taf parce que ça me détendait avec les pétards.Et aussi à un ancien taf quand le chef était pas la parce ki yen avait un autre ki buvais.Et maintenant ça fait des annés que j'ai mes abitudes et cé tout les jours pareille: je me lève,je vais travailler, et quand j'ai fini je prend mon vélo et direct je vais faire les courses (1 bouteille de whisky, 1 bouteille de coca zero et des trucs à manger)et je rentre chez moi,,je ferme le volets je passe ma soirée devant ma télé, mon ordi et ma console à tout boir trop fumer trop manger et je m'endore vers 2h 3h et après ça recommence.J'ai honte d'être comme ça mais je n'arrive pas a m'arrêter.. La matin je vois ma maison ki est dégueulass avec des bouteilles vide partout sur les tables et dans les placarts, de la cendre partout devant mon ordi et mon fauteuil; des restes de bouffe et de la vaisselle salle ki traînent, les poubelles ki dé bordes, les trucs cassé avec des morceux parterre.Je me suis aussi pisser dessus en dormant tellement jétait assomé............. Ca me fait le honte!!! J'essais de cacher au taf que je vais mal, mais apparamens tout le monde sais depuis longtemps que je bois parce que je tremble je transpire bcp et je sens l'alcool (alors que je bois pas au travail!!). Mon ancien chef a dit que je fais bien mes mission mais que je ne suis pas fiable. C'est parce que des fois je vais mal et je suis dans l'incapacité alors je ne vais pas au taf pandant plusieurs jours et je reste chez moi à boire. Et ça me fait mentir en plus parce que des soir en partant je disai au revoir à damien aux collègues alors que je sais que je vais pas être la et quand je reviens et qu'on me pose des questions je suis obligé de dire que j'avais le dos bloqué ou un pb familliale mais en fait ils se doutaient tous de la vérité,,,.... Et cette années j'ai été convoqué par le médecin du travail parce que des collègues m'ont dénoncés d'avoir un problème avec l'alcool. Je sais que je me suicide a petit feux mais je sers à rien, je suis un boulet. Ilya des moments ki redonnent envie de ne pas quitter le monde,desfois il y a des imprévus ( positif) et des rencontres ki en valle la peine mais je gache tout et je perd mes copines, mes amis. Tous le monde autour de moi a une famille, une copine, des enfant, des sorties, des voyages, des travaux dans leurs maison, et moi je n'ai rien. Et quand ily a quelque chose de bien je n'arrive pas a le garder parce que quand je bois j'agis mal, je me reconnais pas, je deviens jaloux et agresif et je mans,, j'ai mis la pression à une amie pour qu'elle couche avec moi et pour qu'elle quite son mari et mainentenat elle ne veux plus me voir. Je ne rencontre plus personne, toutes les filles de mon travail sont en couple, mes amis ont leusr vies, je n'ai plus de permis (à cause de l'alcool.....), je n'ai pas d'argent parce que e dépense tout en whicky et cigarette alors je ne peux rien faire pour me changer les idées de l'alcool a part regarder les posts facebook des gens que je connais et ki ont une vie et regarder les photo des collègues en bikinni comme un pervers ou des vidéos sur youtub de gens ki testes des super voiture, des recettes trop bonne ou des resto et ki ont plein de jeux vidéo et des superordi et config et moi je peux pas faire avoir ça. Parfois je me dis que je vais redevenir moi mais je ne tiens pas et ça me fait sentir encore plus nul même pas capable de men sortir comme pour arrété de fumer où je reprneds toujours.. Quand je ne vais pas bien du tou ou que jesuis en colère je bois trop et je me renferme sur moi car je veux pas me montré faible, et ça me fait aller encore + mal. On m'a dit de faire une cure,qu'il y a des gens ki sont la pour aidé, mais je n'ai pas envie d'être absent du taf et que les gens saches que je suis alcolique et puis ça sers a rien. G déjà fait un cure et ça ne servait à rien, les autres ne parlaient que de ce qu'ils allaient boire en sortant, parler à la psy ne fesait rien, et j'était enfermé dnas la clinique alors que je voulais être chez moi, et il y avait tout le temps de srendez vous après, et ma mere venait tout le temps alors que je voulait qu'elle me laisse trankil. Je mentais en disant ce qu'ils voulaient mais en fait je rebuvais et je venais voir l'infirmier que parce que j'étais obligé. Je reste en vie uniquement pour mes parents , pour ne pas décevoir,mais comme ça je décois tout le monde quand même. Je me dis que je ne m'en sortirrai jamais, je suis un pauvre type que je vais rester dans mes travers et rester seul toute ma vie ou que ça finira par la mauvaise solution; j'aurrai une maladie dufois et ça sera fini. Jen ai marre de cette adiction mais je narrive pas a changer et à être le vrai moi;
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"t'inquiètes si t'es fatiguée pas la peine de bouger ..."
ça date d'il y a 3 ans et demi, mais ça reste encore en tête ... Ça faisait 5 ans que j'étais avec mon ex, durant notre relation il m'a toujours rabaissé, surtout sur mon physique parce que j'ai des kilos en trop (pourtant il m'a accepté comme ça au début). Tout les jours j'avais des remarques sur ça, et moi petit à petit je perdais confiance et je n'avais plus aucune libido avec lui. Du coup il râlait parce que c'était toujours à lui de faire le premier pas vers moi s'il avait envie ... Avant ce soir là, en début de semaine il m'avait quitté parce que je faisais aucun effort et qu'il en avait marre (il m'avait donné en ultimatum que si je perdais 15 kg il me faisait un enfant, paie ta motivation ...), il était revenu le lendemain avec une crise de jalousie. Arrive le weekend, après le travail on a voulu faire une soirée resto/ciné. Fin de soirée tardive, fatiguée je me couche. Monsieur a un peu envie, moi pas forcément et je commence à m'endormir. Il me réveille mais voit que de mon côté beh je préférerais dormir. Il m'a dit de rester comme j'étais (je m'étais mise sur le ventre), que c'était pas grave si j'étais fatiguée, j'avais pas besoin de faire d'effort .. il a mis une capote et a fait son affaire. Le lendemain il me quittait pour une autre ...
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Interview : J.C. Satàn (FR)
J.C. Satàn au Romandie
Nous sommes le 14 mars et il est environ 20h lorsque je retrouve les J.C. Satàn au Romandie. Je me réjouis, mais comme toujours lorsque je rencontre mes groupes favoris, je suis un peu nerveuse. Pourtant, au milieu de toutes les bouteilles d’alcools forts posée sur la table des loges, la conversation démarre très vite. Au fur et à mesure de l’interview, je me rend compte que les J.C. Satàn - à travers leur sens de l’humour et leur franchise - sont avant tout dévoués à leur art et extrêmement honnêtes. Rejoignez-nous alors que nous parlons de leur vie à Bordeaux, de la recherche de leur style musical si particulier, de leur album Centaur Desire, de l’enfer, et bien plus encore.
Je me souviens de la première fois où je vous ai vus jouer, c’était en première partie de Ty Segall à l’Usine PTR. J’étais avec une amie, qui ne connaissait aucun des deux groupes. Je lui ai demandé qui elle avait préféré après le concert, et elle a répondu J.C. Satàn !
Arthur : Eh bé ! Ça commence bien cette interview en tout cas ! On enverra l’interview à Ty après ! (rires)
Pour apprendre à vous connaître un peu mieux, je voulais savoir à quoi ressemblait votre vie à Bordeaux lorsque vous n’étiez pas en train de tourner.
Arthur : Hmm… ça dépend un peu des moments, quand on a des thunes, quand on n’en n’a pas… (rires) Ca peut énormément changer. En ce moment, on n’en a pas du tout par exemple, parce qu’on ne touche quasiment plus l’argent de rien. Du coup, par la force des choses je reste vachement plus chez moi. Mais du coup je dessine, je tatoue des gens, des trucs comme ça. Je ne veux pas devenir tatoueur, ni bosser dans des salons, mais je le fais parce que cela fait bientôt 7 ans que je dessine et que je sais le faire. Je dépanne des gens qui ne veulent pas forcément aller chez des vrais tatoueurs. Mais quand on a des sous on sort souvent, on aime bien faire la fête.
Romain : On enregistre des groupes aussi.
Arthur : Oui c’est vrai, j’avais oublié ça ! (rires) Avec Dorian, on enregistre souvent des groupes. C’est vrai qu’on commence à le faire de plus en plus. Mais sinon ça se résume assez à une sorte de chômage à l’aise ! (rires) Tranquille.
Paula : Moi, je travaille dans un resto associatif. Du coup, quand je suis à Bordeaux j’essaie de travailler le plus possible. Sinon je reste aussi à la maison, je vois mes copines ou je vais à la salle de sport… Une vie normale quoi.
Arthur : Après, souvent on sort beaucoup. Mais comme là on tourne le weekend…
Paula : Oui, comme on joue un peu plus et qu’on a moins de sous, on reste à la maison ou on travaille. Gaspard travaille aussi.
Gaspard : Je travaille à l’opéra de Bordeaux.
Eh, ça a l’air cool !
Romain : C’est génial ! C’est un boulot, mais fantastique hein !
Gaspard : Je place les gens. Je dis « bonjour, ce sera sur votre droite. »
Arthur : Du coup, ses cheveux dépeignés là- en vrai il est pas du tout comme ça !
Romain : Il a failli être viré à cause de ses cheveux !
Paula : Ah ouais ?
Gaspard : Oui, j’ai reçu des mails et tout.
Paula : Bah, ils ont raison quand même ! (rires)
Gaspard : Du coup je suis en costard-cravate et ça fait marrer tout le monde.
Romain : Ben moi je glande la majorité du temps…
Romain : Non mais je ne fais rien de spécial. Mais pareil, j’ai une vie à peu près normale.
Paula : En plus c’est celui qui a le plus de sous ! (rires)
Arthur : Oui, il a des sous de côté de ouf ! En fait c’est un peu le prince, il s’en fout.
Romain : Je sais gérer mon argent, c’est tout !
Je voulais aussi parler de Centaur Desire, et de votre manière d’écrire. A-t-elle évolué au fil des années ? J’ai trouvé que l’album sonnait de manière plus… propre ?
Arthur : Je dirais, de plus en plus définie. Je ne dirais pas « propre ».
Paula : Mais aussi propre. Parce quand tu mets pleins d’effets sur les choses, tu as l’impression que c’est un peu plus…
Arthur : Oui, mais pour quelqu’un qui enregistre un disque, ce n’est pas du tout propre en vrai. “Propre” pour moi, c’est la grosse prod. Là, c’est pas une grosse prod, c’est du lo-fi défini je pense. C’est-à-dire qu’à l’époque au début, on enregistrait à l’arrache. On se branchait direct dans des ordis et il n’y avait même pas d’amplis ni de batterie. Donc c’était vraiment super à l’arrache, mais c’était les seuls moyens qu’on avait. Au fur et à mesure, on augmente les moyens qu’on a et on chope du matos. Après nous, on a toujours aimé produire. Produire, ça ne veut pas dire-
Romain : Surproduire. (rires)
Arthur : Nan, mais ça ne veut pas dire chercher la qualité. Ca veut dire mettre en avant des idées d’écriture. Des fois ça passe par la recherche d’un type de son, des fois ça passe par la compression- par plein d’effets à la con dans le studio. Nous, on s’est équipés petit à petit avec du matos qui a permis de définir les idées qu’on avait dans les disques d’avant, tu vois ? Donc pour moi, c’est plus préciser ce qu’on a toujours aimé faire plutôt que de le rendre propre.
Oui, je vois ce que tu veux dire. Par propre, je voulais juste dire qu’on entendait mieux chaque instrument par rapport à vos débuts par exemple.
Arthur : Oui exactement, mais il y a plein de gens qui le pensent. C’est pour ça que c’est bien de le dire. Je n’aimerais pas que les gens se mettent en tête qu’entendre mieux les instruments, ça veut dire commencer à être trop producteur- c’est pas vrai. Ce qu’on veut faire, c’est comme lorsqu’on a de la terre glaise : au début c’est quelque chose de brouillon, et on le taille de mieux en mieux. Ce qu’on fait en ce moment, c’est faire apparaître les mélodies qui sont là depuis le début dans nos disques, qu’on entendait moins parce qu’avant c’était un peu couvert par une prod à l’arrache, des trucs comme ça. C’est plus un travail de sculpteur que de balayeur.
Paula : C’est un peu comme- au début, quand on avait des idées pour des morceaux c’était un peu tout le temps la même chose. On avait des mélodies avec une base assez pop, et une construction quand même assez recherchée, et ça depuis le début. Mais au début, tu n’es pas trop capable de l’enregistrer, ni trop capable de la chanter en ce qui me concerne. Du coup, c’est enregistré un peu moins bien, avec des moyens différents de ceux d’aujourd’hui – on a des micros plus chers par exemple – et vu que tu n’es pas sûre de ta voix, tu rajoutes des effets, de la reverb, du delay, des choses comme ça. Après aujourd’hui, c’est vraiment la même chose sauf que tu évolues- tu enregistres un peu mieux, tu as de meilleurs micros. Mais à la base c’est tout le temps des mélodies et de la pop.
Arthur : Oui, super pop et super mélodique. Mais là où elle a raison c’est aussi qu’avec le temps on chante et on joue un peu mieux… c’est de la pratique. Tu commences à pouvoir faire ce que tu as dans la tête de plus en plus facilement on va dire.
Paula : Du coup tu assumes un peu plus ce que tu fais, et tu mets moins d’effets.
Arthur : C’est un grand mal du garage on va dire, le fait de souvent tomber dans les clichés avec ce genre d’effets- le fait d’essayer de constamment mettre des échos sur la voix, de la réverb. C’est devenu un espèce d’effet scolaire quoi ! Tout le monde l’a utilisé, alors que je pense que c’est quelque chose qui vient à la base de la maladresse des premiers groupes qui l’ont utilisé. Tu t’en sers pour placer ta voix de manière un peu jolie dans le mix. C’est devenu un automatisme, alors qu’il y a des gens qui ne s’en rendent pas compte, qui ont des super belles voix que t’as envie d’entendre. Derrière ces effets, ils oublient qu’ils sont en train de grandir, de s’améliorer. Cela leur permettrait de proposer autre chose. C’est pas obligé bien-sûr, mais ils peuvent proposer autre chose. Nous on a essayé d’explorer ça en tout cas.
Oui, je voulais en parler aussi. Et aussi sur le fait de vous définir. J’ai l’impression qu’au fil des albums, il y a toujours une ligne qui fait que vous avez votre propre style musical. On arrive à reconnaître la ligne J.C. Satàn ! (rires)
Arthur : C’est cool que tu dises ça. Ça fait du bien de l’entendre !
Paula : Oui, il y a des morceaux où les gens disent « ah oui, ça c’est vraiment du J.C. Satàn. »
Arthur : C’est mon rêve qu’on reconnaisse l’écriture du groupe.
Romain : Oui, je pense qu’on a quand même réussi à- justement, c’est pour cela qu’on a eu tendance à s’écarter de la scène garage, c’est qu’on trouvait que dans cette scène il y avait beaucoup de groupes qui avaient tendance à toujours repomper les mêmes sons. Sans vouloir les critiquer, mais je crois que nous, on n’a jamais vraiment cherché à faire cela.
Arthur : Je pense que dès le début, on a accepté le chemin qu’il y avait entre le grand écart du garage indé dans lequel on a appris à jouer ensemble, à tourner etc., et les influences musicales qu’on avait qui étaient plus mainstream, plus nineties. Des trucs à la Breeders ou Queens of the Stone Age qu’on cite souvent, qui sont moins acceptés dans le domaine du garage indépendant. On a accepté de se trouver au milieu de cela, et le milieu c’est peut-être là où ça ressemble à J.C. Satàn ! Là où il y a beaucoup de gens qui préfèrent appartenir à une scène parce que c’est plus rassurant, où à embrasser complètement autre chose parce que ça touche plus de gens, je pense qu’on a accepté de faire le chemin au milieu de tous ces trucs.
C’est intéressant ce que tu disais au sujet des groupes qui se copient entre eux. Il y a longtemps, j’avais fait une petite interview avec Mac Demarco par mail (ndlr: par ici, je commençais à peine), avant qu’il n’explose. Le son de guitare chorus qu’il utilisait n’était pas encore répandu comme aujourd’hui. Je lui ai demandé si ce son était volontaire, et il m’a répondu qu’en fait il ne savait pas vraiment ce qu’il faisait en enregistrant, mais qu’il avait trouvé ça cool. Du coup il l’avait gardé ! Maintenant suite à son succès tout le monde utilise cette guitare chorus.
Arthur : Exactement, c’est l’un des meilleurs exemples que tu puisses donner. En plus ça a suivi à fond ! Et justement, ça fait un peu hippie de dire ça mais le problème c’est que les gens se rassurent en suivant un bon exemple, alors que Mac Demarco, tout ce qu’il a fait c’est écouter ce qu’il avait dans la tête, et en écrivant le morceau il s’est dit « c’est le son qui correspond le mieux à ce que j’ai dans la tête », et tac il le met ! Le truc, c’est qu’aujourd’hui il y a largement assez de moyens et d’effets d’ordinateur pour mettre en avant les idées que tu as dans la tête et trouver des choses étonnantes. Et ce qui est un peu terrifiant, c’est de voir que les gens ne prennent pas cette peine au moment dans le monde où c’est le plus facile de le faire quoi. Il suffit de se brancher à un ordi et en 4 secondes tu as tous les sons de l’univers ! Les gens préfèrent suivre une voie qu’un mec a découvert seul.
Paula : Après, pour commencer je trouve que c’est normal. Quand tu es un peu jeune, c’est normal de suivre. Tu te dis « c’est un génie ! ».
Arthur : Mais ça me rappelle quand j’étais chez Gaspard et qu’on avait écouté ce groupe des années 90, Teenage Fanclub. Personnellement, je n’aime pas du tout ce groupe, mais je ne savais pas qu’ils étaient aussi vieux ! Et je me disais « ils ont copié les trucs des 90s », alors que le disque était de genre 89-90. En fait c’était vraiment des pionniers quoi ! (rires) Ce qui est terrifiant, c’est qu’une fois que tout le monde suit ça, malheureusement le génie qui a eu la bonne idée d’avoir ce truc propre à lui qui est unique, il n’existe plus quoi. Il appartient lui-même à la scène qu’il a engendrée, il est noyé là-dedans. C’est dommage.
Romain : Ouais, donc on a notre son J.C. Satàn, sauf qu’on a pas encore la scène autour ! (rires)
Paula : Nous on ne l’a pas fait, on ne laisse pas les autres nous copier hein !
Je voulais aussi parler de ma chanson préférée sur l’album, Complex Situation. Quelle est l’histoire derrière la chanson ?
Paula : Le texte parle d’une personne qui tue quelqu’un. Du coup, il commence à avoir des voix dans la tête. En fait, il y a une personne qui dit « Complex Situation under control », j’ai tué quelqu’un mais tout va bien. Et le refrain, c’est la voix dans la tête qui dit non, « you’re guilty ». C’est la même personne en fait. Et c’est pour cela que ça devient de plus en plus tendu, elle se rend compte qu’elle devient folle. Et à la fin, elle dit à cette voix d’arrêter de lui parler « you can’t talk to me ».
Arthur : C’est cool que tu l’aimes bien, parce que du coup ce morceau c’est vraiment un hors-piste. Comparé à la plupart de nos morceaux où il y a des solos de guitare et tout, là on voulait partir sur quelque chose où il n’y avait pas de guitare. La partie où il n’y a pas de guitare, c’est là où est le cœur du morceau. Et on voulait faire un truc un peu plus technoïde, on a fait un son de batterie plus particulier, plus écrasé. Qui a l’air plus électro je trouve. On se demandait un peu ce que les gens pouvaient en penser, mais il y a plein de gens qui l’aiment bien en réalité. Et on le joue aussi sur scène, mais ce n’était pas un morceau évident à faire pour nous. On était toujours sur des grosses guitares quoi !
Si vous deviez enregistrer un album dans un endroit pas du tout réaliste, que choisiriez-vous entre la lune, le macdo et l’enfer ?
Dorian : Il n’y a pas de son sur la lune !
Arthur : Moi je choisirais le Macdo, parce que c’est un peu l’enfer ! (rires) Ou je choisirais l’enfer, parce que l’avantage c’est que vu que dans ma tête ça n’existe pas, je pourrais en faire ce que je veux ! Je pourrais créer le studio le plus classe de la terre.
Dorian : Tu l’appellerais « L’Enfer ». (rires) Hyper ringard.
Paula : Avec l’ingé son lucifer là, méga ringard !
Gaspard : Sur la lune, c’est quand même là où ce serait le plus joli. Tu peux te faire un studio là-bas.
Arthur : Mais la lune, on sait comment c’est. L’enfer, tu ne sais pas. Je suis curieux, je préfèrerais un endroit où je ne saurais pas ce que ça va donner !
Paula : Pas au Macdo, c’est sûr.
Arthur : Le Macdo c’est moche. Il faut être à l’aise dans l’endroit où t’enregistres. La prochaine fois qu’on enregistre, j’aimerais bien aller dans un endroit classe, cosy. Je choisis quand même l’enfer, mais je trouve ça cliché !
Enfin, si vous pouviez donner un conseil aux jeunes J.C. Satàn d’il y a 8 ans, que leur diriez-vous ?
Arthur : Je lui dirais « ne change rien du tout, t’es super ». (rires) Je suis désolé, mais je suis hyper fier de la manière dont on évolue ! Même si on aurait pu tenter des choses où aller plus vite là où on est avec ce qu’on a fait, je trouve quand même important qu’on ne se soit pas précipités. Là où on est aujourd’hui, c’est que parce qu’on est partis d’être nuls, en aspirant à devenir les meilleurs possibles. Et de la manière la plus naturelle qui soit, c’est-à-dire en trimant, en tournant comme des fous, en rencontrant plein de gens et en se faisant des potes. Et on est quasiment redevables qu’à nous-mêmes et à quelques personnes qui ont misé sur nous.
Paula : Il n’y en a pas eu beaucoup !
Arthur : Je dirais aux J.C. Satàn : Soyez patients. Arrêtez de croire qu’il faut brûler des étapes, parce que c’est pas vrai.
https://www.facebook.com/jcsatan/
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Jours 162 à 169 : Dormir ? connaît pas!
Dimanche 28 Janvier 2018 :
M’enfin ne laissez pas cette personne avec un couteau!
Hier soir (samedi) c’était assez bon et très sympa. Le repas était plutôt réussi, même si le côté mexicain était très soft. Au moins c’était un plat à base de riz, ils étaient contents. J’avais aussi imposé comme contrainte de faire attention à faire moins de restes et de gaspillage que d’habitude et ma technique a assez bien marché. En gros, d’habitude on sert l’accompagnement du riz dans des petits bols, un par personne, et du coup on ne choisit pas la quantité et ceux qui n’en veulent pas sont obligés de tout jeter à la fin du repas. Résultat, il y a une quantité astronomique de gachis et je vous laisse imaginer ma réaction quand je vois ça… Du coup, j’ai proposé de faire de la sensibilisation sur ce sujet, mais comme j’avais déjà trop de choses à préparer avant mon départ, ce ne sera pas moi qui le ferai et ils traiteront cette thématique cet été, pendant les vacances. Ha oui, parce que je ne vous ai pas dit, l’été les jeunes n’ont pas cours à l’université mais ils restent quand même une bonne partie du temps à PN, ils ont des enseignements supplémentaires et des activités éducatives diverses et variées. Il y aura des semaines à thèmes, avec des activités et des discussions. Mais pour ne pas tout laisser à plus tard, j’ai décidé d’entrer dans le sujet avec le FLC et donc j’ai demandé à ce que la nourriture soit servie dans un plat au milieu de chaque table et que chacun se serve en respectant l’idée de prendre uniquement ce qu’on est capable de manger pour ne pas jeter de la nourriture. Résultat, toutes les assiettes étaient vides à la fin du repas, et même les plats puisque ceux qui en voulaient plus pouvaient se resservir. Bravo moi !
Après le repas, les jeunes ont fait quelques « présentations », c’est à dire qu’ils ont chanté des chansons. Il y en a même une qui a chanté une chanson pour moi. Trop mignonne !
Aujourd’hui, dimanche, je reprends le yoga après une longue pause depuis fin décembre! Pour me forcer à y aller plus souvent j’ai pris un abonnement de 10 séances. Ne me dites pas que je ne peux pas trouver 10 heures de libres en trois semaines!
A la fin du cours je discute avec la prof de Yoga et j’arrive à la motiver pour venir donner gratuitement des cours à nos jeunes le vendredi soir, pendant les clubs. Je suis super contente !
Pour me récompenser de ces deux victoires, je m’offre un beau bol de miam aux fruits chez « Mooshi », un bar à smoothie et resto healthy que j’adore ! Juste en dessous de la salle de yoga, comme par hasard.
Huuum, un régal! Mon mixeur me manque tellement!
Ce soir, je mange un wrap à l’orientale avec pois chiches et épices, c’est très bon et ça clôture parfaitement cette chouette journée de cocooning. Je profite de la soirée pour avancer un peu dans mes recherches pour les vacances. Lundi 29 Janvier 2018 : Je ne dors pas très bien en ce moment, je mets du temps à m’endormir pour ne pas dire que je fais carrément des insomnies… je m’étais dit qu’après une journée bien remplie de choses chouette et une reprise du yoga ça irait mieux mais malheureusement ça n’a pas marché. J’ai mis énormément de temps à m’endormir hier et ce matin, ma colloc a trouvé ça normal de passer un coup de fil à 6h30 du mat, devant ma chambre… Comment te dire… Je l’ai vraiment détestée sur le coup parce que mon réveil ne sonne pas avant 8h30 en ce moment et j’avais vraiment besoin de ces deux heures de sommeil en plus.
Je passe donc une journée complètement crevée au boulot et la soirée à tenter d’organiser encore les hôtel pour mes divers compagnons de voyage (les parents aux Philippines et Maminette au Vietnam). Je suis à bout à force d’accumuler du manque de sommeil et de faire trop d’ordi, toute la journée au bureau et le soir à l’appart.
Mardi 30 Janvier 2018 :
J’ai un peu mieux dormi cette nuit.
Aujourd’hui au boulot je dois encore aider la team sélection pour le recrutement des jeunes de la prochaine promo. Cette fois ci, il y a quelques garçons qui viennent directement au centre de PN pour qu’on leur fasse passer un entretien. On est deux par interview, c’est assez intéressant.
Ce soir je retourne au yoga et quand je rentre je trouve tout un tas de gens qui traînent dans la rue sous ma fenêtre et font la fête… Évidemment ils sont bruyants et je crains de ne pas pouvoir dormir à cause d’eux mais par chance ils ne restent pas trop trop tard et je finis la nuit correctement.
Mercredi 31 Janvier 2018 :
Ce matin, je dois aller dans un grand mall pour faire des achats pour PN, notamment du matériel pour des jeux et des animations. Je suis assez contente de moi parce que d’habitude quand il y a un grand jeu dans un parc, pour délimiter les différentes zones ils achètent de la farine qu’ils répandent par terre allégrement…. Et quand on m’a dit ça, j’ai grincé des dents, très franchement. Du coup, j’ai dit que ce serait bien d’acheter des plots, comme on avait en cours d’EPS, à l’école ou en colo… On m’a dit que je pouvais toujours regarder le prix. Et finalement j’ai eu la validation pour en acheter une vingtaine (c’est sacrément plus cher que ce que je pensais!). Au moins, on a un peu investi mais on s’en servira tout le temps. Depuis 6 mois que je suis là c’est un problème qui s’était déjà posé plusieurs fois : on n’a pas de plots, on fait comment pour délimiter le terrain, « oh ba achète de la farine »… nan mais sérieusement ? On essaie d’aider des jeunes à sortir de la misère et de la précarité en répandant de la nourriture par terre ??? Elle est où la logique ?! Bref, vous m’aurez compris, ça m’a vraiment choquée, mais comme j’ai réussi à faire avancer un peu le schmilblick je suis assez contente ! (Et oui, j’ai du faire une recherche google pour savoir comment s’écrit schmilblick).
Déjeuner: petit plateau japonais, pour changer!
L’aprem, je retourne au bureau bosser et ce soir je dois dîner avec les jeunes pour pouvoir leur parler des clubs. Ils doivent choisir un club pour les semaines à venir et certains ne sont pas très motivés. Je dois aussi discuter au cas par cas avec ceux qui demandent des choses impossibles.
Jeudi 1er Février 2018 :
Aujourd’hui, rien de spécial si ce n’est que la prof de yoga, celle qui a accepté de venir animer le club yoga les vendredi soir, vient visiter les locaux et me confirmer sa présence dès ce vendredi. C’est super parce que ce vendredi c’est un peu la « reprise » des clubs après des changements d’organisation et le club yoga est tout nouveau donc ça va être un super argument pour motiver les jeunes à venir.
Vendredi 2 Février 2018 : Ce matin, je suis en mission repérage : je dois aller dans un magasin de livres d’occasion pour voir les prix et les livres disponibles qui pourraient éventuellement nous intéresser pour garnir un peu plus notre bibliothèque. Il y a une quantité faramineuse de romans à l’eau de rose, complètement culcul ou de grosse science fiction bas de gamme et il me faut presque une heure à fouiller pour trouver à peine quatre classiques… pas fou comme magasin.
Cet après-midi je bosse au bureau et ce soir c’est le grand soir : la réouverture des clubs que je prépare depuis deux semaines ! L’idée était de relancer les clubs avec un souffle un peu nouveau, en ayant pris en compte les problèmes des mois derniers pour essayer de les régler et d’améliorer le fonctionnement général et le vécu des jeunes. En gros, passer d’un truc obligatoire où pas mal d’entre eux allaient en trainant les pieds, ou même n’allaient pas s’ils pouvaient le faire en passant inaperçu, à un truc motivant, dynamique, « fun », auquel ils auraient envie d’aller et qui leur ferait oublier que de toutes façons, ils y sont contraints (chose que je ne valide pas forcément non plus mais bon).
Déjà, prenant compte du défaut de matériel et de moyen, j’ai du dissoudre le « club photo » qui comptait en tout et pour tout à son actif à peu près 3 soirées de théorie et zéro moments de pratiques… sur 4 mois d’existence. J’ai fait quelques autres petits changements selon les consignes de ma manager. Et j’ai motivé les jeunes à s’inscrire dans des clubs nouveaux et réalistes, accessibles sans budget, comme le yoga, le théâtre, les jeux de société (qu’on a déjà), etc.
Comme en plus j’ai trouvé une prof de yoga bénévole, c’est vraiment super ! Et j’étais assez fière de moi pour le coup, et super contente pour les jeunes, qui le méritent vraiment.
Du coup ce soir, j’étais un peu stressée, parce que je voulais que tout se passe bien.
J’ai moi-même animé le club théâtre histoire de ne pas livrer les jeunes à leur flemme/peur habituelle d’entreprendre des choses nouvelles et inconnues. Le problème c’est que je ne peux pas me diviser en 10 pour aller animer tous les clubs en même temps (sans parler du fait que bientôt je ne serai plus là), mais concrètement, c’est ce qu’il faudrait, un animateur pour chaque club. Parce que ces jeunes savent faire des trucs super, mais en même temps, ils ne sortent jamais de leurs petites habitudes pour apprendre et créer des choses nouvelles. Bref, il faudrait plus de “(hu)man power” pour les pousser à aller plus loin et à se dépasser parce que même avec toute l’huile de coude (et de cerveau) du monde, je ne suis pas assez à moi toute seule pour le faire.
Pour me récompenser de cette soirée de boulot assez intense, et clôturer cette semaine fatigante, je vais manger un bout avec un collègue au food court du coin.
Samedi 3 Février 2018 :
Ce matin, je profite de mon temps libre pour aller au yoga. J’avance aussi sur les réservations d’hôtel pour les vacances, c’est presque fini ! Et enfin, je prends le temps de cuisiner et je me fais plaisir.
A midi: un super burger végé maison!
(C’était vraiment super bon, ça m’a fait du bien de manger des crudités).
Après le déjeuner, crevée du yoga et de la pression de la semaine qui retombe, je fais une méga sieste dont je ressors complètement ramollie. Heureusement que je n’ai rien à faire de la journée !
Dîner: gnocchis patate douce-carotte maison et carbonara végé!
Oui, ce post tourne uniquement autour de la bouffe! Et alors?! :P
Dimanche 4 Février 2018 :
Aujourd’hui j’avance encore et toujours sur mon organisation (presque presque fini, promis!) et cet après-midi je vais animer un grand jeu dans le parc du coin qui est gratuit le premier dimanche de chaque mois. C’était mon projet, c’est moi qui l’ai organisé de A à Z parce que normalement on est censé le faire chaque mois mais comme en ce moment c’était assez busy au boulot on ne l’avait pas fait depuis plusieurs mois. En fait, le souci c’est qu’on a tendance à organiser des trucs compliqués, et du coup quand on n’a pas le temps on ne fait rien, au lieu de faire simple. Du coup, j’ai décidé d’organiser un grand jeu tout simple, sans mille heures d’organisation. Juste un poules-renards-vipères avec les jeunes de première et deuxième année, pour qu’ils puissent courir un peu, profiter du grand air et de la verdure du parc, à l’écart de la route et des voitures ! C’était assez sympa mais c’est toujours vraiment surprenant de voir à quel point les réactions des jeunes aux activités que je leur propose sont différentes de ce à quoi je m’attendais, de celles que ça aurait pu susciter avec des jeunes français ! Combien de fois à l’école, en colo ou ailleurs on a pu faire des poules-renards-vipères en courant dans tous les sens jusqu’à plus souffle… et ben là, je me suis retrouvée face à des jeunes qui restaient quasiment tous dans leurs zones (là où on ne peut pas t’attraper), sans bouger et qui criaient pour encourager les 2 ou 3 qui avaient décidé de sortir et de jouer ! C’est difficile à expliquer mais c’est toujours hyper surprenant. Les choses ne se passent jamais comme on s’y attend, jamais comme elles se seraient passées en France avec des jeunes du même âge, mais en même temps, les jeunes rigolent quand même, ils s’amusent et c’est le principal. Du coup pour la petite histoire j’ai du rajouter une règle pour supprimer les zones quand je voyais que les jeunes restaient trop longtemps à l’intérieur.
Bref, cette semaine, contrairement à la dernière fois, je ne me suis pas ennuyée, loin de là ! J’ai plutôt eu l’impression de courir partout pour organiser mille choses dont j’étais responsable. J’ai eu un peu la pression, du mal à dormir mais aussi des bons moments et finalement tout s’est plutôt bien passé et je suis assez fière de ce que j’ai accompli.
Voilà, maintenant, il ne me reste plus que 3 semaines de mission, j’ai encore quelques trucs à finir, dont une grosse journée le Dimanche 18 Février, où je fais partie de l’organisation d’un événement en partenariat avec trois autres ONG françaises de Cebu. La pression ! Ensuite, la dernière semaine va passer vite et ce sera déjà plus cool : plus de grosse échéance, mon frère arrive à Cebu pour le début de ses vacances donc je pourrai déjà un peu m’amuser à faire la guide et ensuite ma successeur(e) arrive pour reprendre mon poste donc je pourrai lui passer le bâton !
Et vous, ça se passe bien au boulot en ce moment?
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AVEC LUI
UN BESOIN ESSENTIEL
29/04/2020
On déconfine !
Enfin, on essaie de commencer à… parce que pour ce qui est des cafés, manifestations, restos, clubs de toutes sortes, bref, tout ce qui nourrit notre relationnel, notre besoin de l’autre… eh ben, rien, niente, nada ! C’est pas encore pour maintenant !
Mais, tu sais quoi ? Je ne sais pas te dire si je m’en réjouis ou pas de ce déconfinement… parce que finalement, il ne m’a pas manqué grand-chose.
J’ai réalisé que mes journées étaient un peu encombrées de superflu, de trajets inutiles, de commissions mal groupées, de besoins soudains, pressants et inutiles…
J’ai réalisé que ma vie pouvait être moins urgente, moins chargée, plus légère…
Mais j’ai surtout pris conscience qu’on n’a clairement pas été créés pour être seuls, et que le plus grand besoin qu’on puisse avoir c’est le besoin de l’autre, le besoin relationnel « vrai », pas virtuel, le besoin de contact, de parler, de se confier, de savoir que non, on n’est pas seuls.
Ce besoin je l’ai croisé dans la main levée du cycliste qui d’ordinaire passerait sans même me voir.
Je l’ai rencontré en elle que je connaissais à peine et qui, à force de faire un petit bout de chemin ensemble, en tenant compte de la distance sanitaire bien sûr, va forcément devenir mon amie.
Je l’ai perçu dans la nécessité récurrente de discuter, de se confier, de « voler » cinq minutes de partage par-ci, par-là…
Je l’ai vu sur la place tristement vide, attablé en tête-à-tête à la terrasse d’un café… fermé. Peut-être pour ne pas oublier comment ça fait…
J’ai compris aussi qu’il y a une relation plus importante que toutes. Une relation qui ne me fera jamais défaut tant que je l’entretiens. Une relation dont le moteur n’est pas l’intérêt, mais l’Amour. Une relation qui ne me laissera jamais seule. Et cette relation-là, c’est celle que je peux avoir avec mon Dieu. C’est mon essentiel.
Je me suis aperçue que, comme toutes relations, elle n’est pas statique, ni monotone. Elle évolue avec le temps et s’adapte aux circonstances. Et là, dans ce temps bizarre, j’ai réalisé que si j’arrivais à calmer les tempêtes qui parfois agitent mon âme, si je pouvais renoncer à mes raisonnements qui essaient de tout contrôler, tout comprendre, je pouvais alors trouver auprès de Lui La paix, la vraie. Pas la paix des circonstances, non, la paix du cœur. Celle d’un cœur qui a confiance en son Dieu en sachant qu’Il est au contrôle, au-delà de ma logique.
Alors, ce matin je me suis fait cette réflexion :
Suis-je assez confiante pour arrêter de crier et accepter patiemment ce qu’Il a prévu pour moi dans cette journée ?
Suis-je confiante au point de ne plus l’agacer avec mes urgences et Lui faire confiance qu’au temps qu’il a décidé il va agir ?!?
Est-ce que je suis suffisamment rassasiée de Dieu pour pouvoir dire comme le Psalmiste que mon cœur est calme et confiant comme un enfant repu dans les bras de sa mère ?
« SEIGNEUR, mon cœur n’est pas orgueilleux, je ne regarde pas les gens de haut. Je ne cherche pas à faire des choses extraordinaires ni des actions magnifiques qui me dépassent.Mais je reste calme et tranquille, comme un enfant rassasié sur le sein de sa mère. Comme ce petit enfant, je suis calme et tranquille.
Israël, attends le SEIGNEUR avec espoir, dès maintenant et pour toujours ! »
Psaume 131
Et toi ?!?
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Attention, je vois clair, j'ai vu neiger
Ta mère m’a serré la main en me demandant si on se connaissait j’ai dit non je voulais dire par là que non mais que j’aurais pu être sa fille et mourir moi même mille fois au travers de son ventre par ta volonté de revivre au travers de mon ventre et que par ton écriture tu l’as forcée un peu à être la mère de toutes les drôles de choses qui se traînent en talon ou avec leur crayons dans la ville.
Orane dit “allo le chat”.
Nous écoutons le NOUS? de Pol Pelletier et je voudrais vomir tous les frissons de mon dos sur le tapis au moment ou le vidéo se termine Blaise entre à son tour dans l’appartement et ça me rend mal il dit “ah oui ça” en regardant le vidéo et j’ai envie qu’il se tourne vers moi et qu’il dise “ah oui toi” je veux qu’il me reconnaisse ça fait une semaine qu’on a couché ensemble et puisque je suis celle que je suis construite de ses détours pas clair et de cette impulsivité terrible j’ai mal de ne pas avoir déjà re-couché tous les jours avec lui et à chacune des microsecondes qui passe qu’il soit ou non dans mon champ de vision je m’éloigne et me sens arrachée à cette seule impression de bonheur unique semblable à toutes ces autres impressions de bonheurs uniques que j’ai pu ressentir à un moment ou à un autre avec un garçons ou un autre par exemple JP il y a une semaine et un jour avait encore ce rôle là mais voilà c’est terminé donc oui un garçon ou un autre c’est vraiment une question de minute un garçon et puis un autre ou une fille des fois quand mes amies dont je suis amoureuse veulent bien de moi parce qu’elles ont bu et se sentent toute ben fofolles et exploratrices je prend tout sur mon dos le temps la patience leur seins leur sacs je les emmène très haut je les ramène en bas les jambes attachées solidement autour de mes jambe let’s go gurls come on gurls demain vous me ferez de la peine quand vous partirez ou me direz de partir et nous arrêterons de nous voir un moment pour lécher les plaies du plaisir infligée par ces hésitations ces spasmes ces idées confuses.
Blaise sur le balcon peut voir à travers ma lumière et tout le monde fume et je suis en équilibre sur la chaise très haute en bois un peu pour bébé mais c’est pour adulte et me voilà perchée là haut de toute ma hauteur parfaitement au niveau du nuage de fumé et ma respiration siffle et je suis un oiseau et je ne reste là que pour être quelques minutes dans le même air ambiant et étouffant que mon ami et il me regarde et il me parle et je n’arrive pas à l’écouter parce que je veux sauter de ma hauteur sur ses genoux et l’enlacer et lui dire que la vie c’est un oiseau qui vole très haut mais que lorsqu’on a couché ensemble j’ai cru pouvoir l’atteindre et les plumes m’ont chatouillé les doigts les plumes m’ont fait pousser cette tête dans la fumée étourdissante.
Je ris bien de moi je me moque de moi j’aime beaucoup m’embarquer dans ces concours d’équilibre entre le monde et mon corps et tu savais parfaitement que tes lieux communs étaient un dépotoir ou un cimetière à jeunes filles belles et folles qui sont mes amies et qui sont moi aussi et qu’à chaque fois qu’on te lirait on te ressusciterait un peu.
“Moi aussi”, fuck you.
“Moi aussi” shit fuck cunt. Fuck.
Blaise me regarde et me dit qu’il s’en va vivre en appartement avec Emrick au dessus du Gros Luxe dans le Mile End je répond que j’ai volé une figurine de chèvre dans ce resto la dernière fois que j’y suis allée et que ça va peut être être sketch qu’ils vont peut être me reconnaître quand j’irai le visiter mais en réalité ce que je pense dans ma tête pendant qu’il me regarde dans les yeux c’est que mes exs et amants disparus vont tous vivre dans le Mile End Ludo Emrick Antoine caliss je me dis que ce qui va me poursuivre ce ne sera ni les serveurs ni la chèvre en plastique mais bien cette espèce de goût écoeurant et dommage des choses spéciales qui m’arrivent et qui ne sont spéciales que dans ma tête de petite folle fatigué et malade et amoureuse de tout le monde tu dis Vickie que tu t’offre et que de ton coin tu regarde ces filles que tout le monde désire osti je ne me pense même pas offerte je me déshabille je me dépèce en espérant qu’on me range dans le ventre de quelqu’un d’autre je suis gore je sais mais ça fait des heures que ces mots là tournent dans ma tête j’ai passé la journée à tourner sur moi même dans mon appartement puis dans la rue en ayant peur d’avoir oublié le four et les rats et la lumière allumée et j’ai tourné en rond sur internet j’ai écrit des poèmes j’ai essayé de me filmer je me suis cassé la tête à me rappeler de me laver de m’habiller de sortir et voilà j’ai fait la toupie vers ce magasin de photo pour récupérer les commandes parce que je fais de l’art et que donc je me vend à défaut de m’offrir mais pour cela il me faut un contenu il me faut quelque chose de physique et palpable qu’on pourra salir avec les mains le papier photo est tout le temps abimé je ne prend même plus le temps de faire les tirages moi même à cause de l’asthme et de tous les produits chimique j’ai couru parce que j’étais en retard j’avais fait trop de ronds de cerise dans ma bouche sur ma langue comme une pute et de noeuds dans mes lacets sur mes bottes sans lacets en écoutant du karkwa pis du gros rap américain fâché une fois le rouleau sous le bras je suis allé au café dans lequel je suis allé chercher cette délicieuse soupe de carotte avec Blaise quand on en a eu fini de baiser et de se dire des belles choses la semaine dernière et j’ai bu de l’eau en regardant Maël me regarder au dessus de son comptoir je sais que Maël me baiserait bien encore mais ça ne me tente vraiment pas je suis pas encore rendue à ce point là de la chose.
“Moi aussi” j’ai d’autre chats à fouetter d’autre minous à malmener un doigt pour un trou et un corp à remplir sans arrêt.
Quand je suis trop bien avec quelqu’un et que ça me surprend ça prend rapidement des dimensions du domaine du sacré et ça envahit tout l’espace vacant chacune de mes pensés chacunes des odeurs je m’en rend compte trop tard je tombe enceinte des événements je vomis sans cesse et j’ai des nausées je dis à ma mère qui vient souper chez moi que je suis malade parce qu’en amour et elle me regarde et elle sait que par là je veux juste dire que je suis encore mal tombée dans un piège doux et jaune et peut être même rose si la journée est belle les draps propres et la relation réciproque elle finit de manger son poulet et ma mère qui est la mienne ne me raconte pas d’histoire ou ne tient pas ma cuillère et elle doit bien se douter de mes transactions de mon corps sur internet ou dans les rues ou dans les bar et de mon art et de chaque main que je laisse trainer un instant de trop sur l’épaule des hommes qui ont assez d’argent pour les verres à remplir et les billets d’autobus toujours trouver un moyen d’aller plus loin de rentrer à la maison ou de fuir la maison.
Je dirai à ma mère que je suis amoureuse au dessus de notre assiette de poulet que j’aurai sans doute fait cuire comme à l’habitude au four en emboucannant tout mon appartement minuscule qu’un poète that I used to fuck too m’a refilé quand il a déménagé pis oui on en fourre encore des poètes qui s’en criss de nous je fuck du monde jeune et prometteur ou des gens vieux qui ont cessés de promettre c’est leur privilège des poètes qui ne promettent rien avec qui tu couchais aussi d’ailleurs dans ton temps il n’y a décidément pas d’entre deux il n’y a que nous au travers d’eux et c’est un poison sans fin c’est une sphère parfaite tu le savais déjà et tout le monde le savait déjà tu l’as juste écrit comme il le fallait au bon moment et c’est l’une de ces choses mortes comme toi qu’on ramène à la vie avec chaque expiration avant la porte du métro qu’on ouvre trop vite et du trop plein d’air qui s’engouffre en nous.
Je dirai à ma mère que je suis amoureuse et à ce moment là ma soeur et mon frère riront et je me rappellerai tout d’un coup que si ça se trouve je suis amoureuse maintenant comme à chaque fois et que si ça se trouve cet état aura disparu dans quelques heures si je me fais toucher par quelqu’un de suffisamment séduisant pour me faire tourner la tête ou bien qu’au contraire l’amour n’es même pas là et n’aura jamais été là et que je me complique la vie à force de donner d’autres noms à l’obsession cette coquine cochonne cette obsession qui si elle est su transformera tout me rendra l’humiliée ou la honte ou la crazy-fine-ass-good-fuck-d’ex-girlfriend de femme de vie de femme de jour de femme de nuit de femme de ménage et de remue et de ce qui remue au fond des lits que je refaits et défait sur mon passage.
C’est ça tsé c’est un état changeant c’est un mot c’est quelque chose d’étrange qui me détruit et me rend malade le temps que ça dure puis aussi vite que c’est venu ça disparait et ça me fait douter de toutes mes bonnes intentions alors voilà le truc c’est de m’entretenir c’est de ne pas tout de suite se retourner vers moi et me dire “ah oui c’est toi je te reconnais” non il ne faut pas tout de suite s’abaisser à mes dessins d’âge mental ou mes projections divines j’imagine que le but c’est de me grounder suffisamment pour me garder auprès de soi c’est de dire oui à l’aventure mais non aux ongles trop longs qui brisent le dos et aux marques qui font fuir les autres femmes ça à la limite je comprend et ça me va très bien je partage super bien je suis moi même du genre écartelée je me sépare en plusieurs morceaux au travers de toutes ces choses que je ressens trop fort et trop intensément entre les gens les lieux communs ces livres lus ces livres écrit et toutes ces autres énumérations qui semblent être des problèmes mais qui n’en sont pas si souvent ils prennent cette force des débalancements chimiques de mon cerveau qui me joue des tours malgré tout l’effort que je dépose pour lui sur les bancs d’école où j’attend mes amies qui finissent leur cours et mon dieux que je les aime elles sont d’une intelligence terrible elles me rendent fière je le vis par procuration je les attend sur mon petit banc avec ma petite jupe d’écolière qui pour moi n’est qu’un uniforme de travail tout pour moi est dans l’apparence et c’est peut être ça aussi le problème je reste coincée dans l’image de mon identité internet dans l’image de la webcam dans la lumière du balcon de Marius sur ma petite chaise trop haute et dans le souffle du chat qui a faim et qui miaule et qui pisse toujours dans les vêtements de Blaise qui l’a malmené une fois de trop
“Je suis un chat moi Blaise attention je te pisserai dessus pour le territoire pour la protection du territoire comme dit Pol Pelletier et aussi parce que clairement il n’y a pas d’échappatoire tu voudrais bien faire Blaise tu ne pourrais pas vraiment c’est dans ma tête que ça se passe.
L’un de tes 6 prénoms c’est Rival et je trouve ça magnifique d’avoir su tout de suite que tu serais un adversaire dans la fierté de ton corps et de tes proportions.”
C’est une journée qui se transforme en semaine puis en mois facilement c’est la rue Lanaudière qu’on descend dans le noir en guettant les moufettes je répète à Orane ce que j’ai dit plus tôt au téléphone à Chloé parce que bien sûr la vie c’est une répétition et bien sûr que c’est important pour moi de jouer ce rôle jusqu’au bout sinon sans atteindre ce bout des choses dont je ne connais pas encore le nom il est là mon malheur rien ne fait plus vraiment de sens je répète à Orane en parlant forte de la nuit dans ma voix que mon dieu ce que je veux c’est qu’on m’emmène à Cancun ou aux Bermudes ou me baigner dans une chute d’eau que fuck le mieux ce serait de n’avoir pas d’autres difficultés que l’existence des moustiques dans ma bulle personnelle et quand je l’ai dit au téléphone à Chloé je remontais l’escalier et Emrick a tout entendu et le frère de Marius aussi et ils m’ont regardé avec tristesse et j’ai marmonné des affaires sur Dalida et son suicide avec son chien triste et ses salades du midi Orane me dit qu’elle aussi l’avait entendue enroulée autour de Marius et qu’eux aussi m’auraient regardé avec tristesse si le mur n’avait pas été là alors à la place ils se sont regardés eux avec tristesse dans les yeux de l’un et de l’autre mais bon ils étaient ensembles et enlacés ça devait être plutôt pas mal c’est ça c’est la seule raison pour laquelle ma perception du temps peut encore être utile je peux offrir plus de temps à mes amis et leur nouvelle idylle je peux les prolonger dans les yeux l’un de l’autre je peux encore avoir raison d’être et quand je vois le pied léger d’Orane contre la rue Laurier je ne regrette pas une seconde d’avoir perdu la notion du temps.
Je suis libre de rem��cher encore les vidéos youtubes formidable interrompus par l’entrée de Blaise ce soir je suis libre de me rendre compte de ma prison de chair attachés autour de mon cou comme un collier dont je fais un très long poème choisis comme intro d’un manuscrit envoyé aux maisons d’éditions trop edgy pour mon âge dont j’attend fébrile les réponses probablement négatives absentes ou encore pire je prend le poème je l’attache avec une petite boucle qui va me lâcher en cour de route dans les détours de langue je ne suis pas libre quand je désire encore plaire et exister dans ces regards là quand je désire encore entendre ce petit ding de la notification de mon téléphone ou de mon facebook qui sera peut être un message de Blaise qui m’invite chez lui ou celui d’un ex qui s’excuse ou d’un nouveau poète que j’aurai diverti au moins 5 minutes ou d’un artiste prometteur on ne s’en lasse pas j’ai tendance à être plutôt turn on par les gens pauvres et sales qui ne ressemblent pas à mes clients qui laissent ce goût de merde dans ma bouche et qui me font penser qu’un jour peut être moi aussi on m’aimera assez pour vouloir de ce goût là servie par ma bouche ouverte j’attend encore le ding je vais voir mon instagram en me disant que si jamais mon ami a aimé une de mes photos ou manifesté son existence par une couleur ou un son peut être que tout ce texte et toute cette journée poche s’effacera et que je pourrai recommencer le processus du sommeil au complet je pourrai à nouveau me gâter de nuits pleines sans migraines sans somatisation sans crampes d’émotions dans les côtes sérieux c’est puéril je le sais et je me fatigue moi même davantage.
“Tu pourrais facilement être quelque chose de cool et ton nom ce n’est pas Fatal il me rigole au nez je le trouve plein de bonté et de prophétie et quand j’aurai fini de chialer et de râler je me rappellerai de la courbe de tes fesses de cycliste et je trouverai des blagues à faire sur le sujet je te promet qu’à lire je suis violente et peut être même que je le suis dans la vie de tous les jours dans cette nourriture que je prépare et dont je nourris les animaux du bar mais voilà c’est ça ma maladie c’est ça être toujours sur la limite une vrai artiste une vraie poète une vraie conne bien comme il se doit c’est ça vivre dans ma tête avec le peu de temps que je donne à la chance de bien faire son oeuvre c’est ça chercher ses mots et chercher à ressentir more and more en se foutant bien des conséquence puisque la conséquence c’était la naissance de base c’était ce qui nous a mis au monde et sur la route l’un de l’autre et nous mettra sur encore bien d’autres routes que les nôtres il y a toujours des détours il y a toujours de nouveaux croisements c’est ce qui nous serre la main et nous demande si on se connait la vérité c’est que j’ai besoin d’être aimée pour me sentir libre de mourir tranquille j’ai besoin qu’on m’invite au party pour pouvoir refuser et me cacher au fond du lit confortable.”
J’en suis à cette étape j’en suis au shit fuck cunt en boucle j’ai atteint l’appartement fait du bruit dans l’escalier ma voisine m’en veut à mort j’imagine les pièges qu’elle pourrait m’avoir tendu en haut de l’escalier mais j’ai réussit à rentrer et à accrocher mes clés et accrocher mon manteau au cintre et déposer le petit sac qui sera bientôt brisé comme tous les autres petits sacs.
J’écris un texte qui prend du temps à cracher.
J’ai le lit j’ai la pomme grenade et la bouteille d’eau glacée du frigo une peau ready au démaquillage un téléphone déchargé de ses forces du bruit et des livres en anglais de poésie.
J’ai la folie profonde et verte et ces lèvres gercés par le rythme du clavier qui me permet toutes les fautes tous les délires interminables qui en lecture arracherait le toit du lieu choisi.
Mes rats se désaltèrent dans le sel de la cage.
La pomme grenade est pourrie je suis déçue.
Je suis fâchée de ne pas parvenir à remplir cette existence suffisamment pour ressembler dans mes perceptions à ces hommes qui m’utilisent et qui n’ont pas de temps à me consacrer de par leur trop grande importance et leur trop grande promesse de beauté et de culture et de musique et de l’angoisse qui en résulte et qui me revient dans la face puisque je suis le baume puisque je suis ce petit bateau moelleux où s’échapper entre deux courses à la montre puisque je ne suis pas le studio l’instrument le papier et les autres outils de création et que j’en ai moi même de moins en moins je vide les réserve c’est une idée de l’explosion.
Cette année la neige est tombée et restée au sol pour la première fois pendant que je relâchais tous ces mots furieux et à l'atterrissage je me retrouve moi même flocon c’est ça la beauté c’est ça je peux encore revenir au calme et au silence de la neige de cette première neige pour la première fois de ma vie je suis seule témoin pendant que la ville dort je vis seule cette année pour la première fois et je vais m’y enterrer dans cette ville on voit clair parce qu’on a vu la neige ça aussi c’était dans le vidéo de Pol et ça aussi ça nous ramène à ce qui sommeille en nous ce sera joli d’être seule et blanche et congelée et la bonne nouvelle c’est l’ampoule de magie toujours fidèle et évidemment ce sont ces couleurs là dans le sens du dos des draps heureusement le chauffage je remercie l’électricité je remercie les textes d’Orane d’où je puise toujours quelque chose je remercie le web et l’araignée de mes amants et de mes petites émotions de mes huits pattes de rage sourde et de grandeur nature je suis un oiseau je suis sur ce banc en hauteur au dessus de cette rue qui cruise mon balcon useless je suis cet oiseau dont les ailes faibles trouvent toujours refuge dans le coeur chaud et dans ce qui lui reste d'habitable.
J’attend l’étoile noire du doc. Son go pour aller dormir. Elle seule peut venir à bout de l’écriture la dure mauvaise vicieuse. Elle est une onde de choc un clin d’oeil de ton nuage voisin, Vickie, l’un de tes petits clins d’oeils.
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